Hausse du taux de chômage au Maroc : 13,7% au premier trimestre 2024

Le taux de chômage au Maroc a atteint 13,7% au premier trimestre 2024, soit une augmentation de 0,8 point par rapport à la même période en 2023, selon la récente note d'information du Haut-Commissariat au Plan (HCP) relative à la situation du marché du travail.

Le chômage a touché 17,6% de la population en milieu urbain et 6,8% en milieu rural, avec une hausse plus marquée chez les femmes (20,1%) que chez les hommes (12%). Le nombre de chômeurs a augmenté de 96.000 personnes entre le premier trimestre 2023 et celui de 2024, pour atteindre 1.645.000 chômeurs.

Le taux de chômage des jeunes âgés de 15 à 24 ans a connu une hausse de 0,6 point à 35,9%, tandis que chez les personnes âgées de 25 à 34 ans, il a augmenté de 1,1 point à 22%. Les diplômés ne sont pas épargnés par cette tendance, avec un taux de chômage en hausse de 0,5 point à 20,3%, notamment parmi les détenteurs de diplômes de qualification ou spécialisation professionnelle (+2,7 points à 25,4%) et de diplômes de l'enseignement secondaire qualifiant (+1 point à 23,6%).

Le volume des actifs occupés en situation de sous-emploi est passé de 1.075.000 à 1.069.000 personnes au niveau national, avec un taux de sous-emploi stable à 10,3%. Cependant, le volume de la population active occupée en situation de sous-emploi en termes de nombre d'heures travaillées a augmenté, passant de 513.000 à 576.000 personnes, avec un taux correspondant en hausse de 4,9% à 5,6%.

Les secteurs ayant connu une baisse du taux de sous-emploi sont les BTP (bâtiment et travaux publics) avec 1,4 point à 19% et l'industrie y compris l'artisanat avec 0,8 point à 6,3%. En revanche, l'agriculture, forêt et pêche et les services ont enregistré une hausse, avec respectivement 0,4 point à 12,1% et 0,5 point à 8,3%.

Ces chiffres traduisent les difficultés du marché du travail marocain à absorber une population active en constante croissance et à offrir des emplois de qualité, en particulier aux jeunes et aux diplômés. Les efforts doivent être poursuivis pour encourager la création d'emplois et améliorer les conditions de travail, notamment dans les secteurs les plus touchés par le sous-emploi.