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Le projet de nouvelle Union du Maghreb Arabe : un échec pour les aspirations de l'Algérie

Lundi 15 Avril 2024 - 10:19
Le projet de nouvelle Union du Maghreb Arabe : un échec pour les aspirations de l'Algérie

L'intégration régionale au Maghreb a toujours été un objectif complexe en raison des rivalités historiques, des divergences politiques et des enjeux stratégiques entre les pays de la région. Récemment, l'Algérie a proposé la création d'une nouvelle Union du Maghreb Arabe (UMA), excluant le Maroc. Cependant, cette initiative a été accueillie avec scepticisme et hésitation par certains pays voisins, reflétant ainsi les difficultés persistantes à l'unité régionale.

En effet, la proposition algérienne d'une nouvelle UMA a rencontré des obstacles diplomatiques importants. Le président tunisien, Kaïs Saïd, a annulé sa visite prévue en Mauritanie à Nouakchott, en réponse au refus du président mauritanien, Mohammed Ould Ghazouani, de soutenir cette union. Cette décision marque un revers pour les ambitions régionales de l'Algérie, deux des principaux pays du Maghreb se détournant ainsi de son initiative.

De plus, le cabinet libyen, avec à sa tête le Maréchal Khalifa Haftar, a manifesté son opposition résolue à la proposition d'une union maghrébine qui laisserait le Maroc de côté. Cette position témoigne de l'intention de la Libye de conserver un juste milieu dans ses relations diplomatiques avec ses voisins que sont l'Algérie et le Maroc. Les membres du Conseil présidentiel libyen ont exprimé leur étonnement face aux affirmations du président algérien Abdelmadjid Tebboune, qui évoquait un supposé accord entre la Libye, la Tunisie et l'Algérie visant à établir un nouveau groupement maghrébin sans la présence du Maroc.

La réunion tripartite, initialement prévue pour discuter des questions économiques et sécuritaires affectant les trois pays, a été éclipsée par les déclarations d'Abdelmadjid Tebboune. La présidence libyenne a dû clarifier sa position, réaffirmant sa neutralité diplomatique entre les différents pays du Maghreb. Elle a réitéré son soutien à l'unité et à la souveraineté des nations de la région, prônant le règlement des différends par le dialogue plutôt que par la confrontation.

Ces événements mettent en évidence les problèmes auxquels est confrontée l'UMA dans sa quête d'intégration régionale. Les tensions historiques, les rivalités politiques et les divergences stratégiques continuent de freiner les efforts d'unité. L'annulation de la visite de Kaïs Saïd en Mauritanie et l'opposition de la Libye à l'initiative algérienne sont des exemples des obstacles diplomatiques qui entravent la coopération régionale.

Pour rappel, l'Algérie a déjà tenté de rassembler des personnalités politiques de pays de la région lors des célébrations officielles du 67e anniversaire de la Révolution de libération. Cependant, cette initiative a été perçue comme une tentative de dessiner les contours d'un nouveau bloc régional, ce qui a suscité des inquiétudes et des réticences chez ses voisins.


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