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Premier décès humain lié à la grippe aviaire H5N2 : une nouvelle menace sanitaire ?

Premier décès humain lié à la grippe aviaire H5N2 : une nouvelle menace sanitaire ?
Jeudi 06 Juin 2024 - 08:32
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L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé mercredi 5 juin le premier cas mondial de décès humain dû à la grippe aviaire de type H5N2. Cette souche, qui se répand moins chez les animaux que le H5N1, suscite désormais des inquiétudes quant à sa capacité à infecter de plus en plus de mammifères.

Le patient, un homme âgé de 59 ans, est décédé le 24 avril dans un institut spécialisé de la capitale mexicaine, quelques heures après son hospitalisation. Il avait développé de la fièvre, un essoufflement, de la diarrhée, des nausées et un malaise général le 17 avril. Selon l'OMS, la personne n'avait eu "aucun contact" connu avec des volailles ou d'autres animaux, mais souffrait déjà de multiples problèmes de santé.

À ce stade, aucun autre cas humain de H5N2 n'a été rapporté, et "il n’y a pas de risque pour la population", a souligné le ministère mexicain de la Santé. L'OMS a également jugé ce risque "faible". Toutefois, ce décès intervient après la découverte en mars de cas de H5N2 chez des volailles d’élevage dans l’État du Michoacan, qui borde l’État de Mexico où vivait la victime. D'autres cas avaient ensuite été identifiés dans l'État de Mexico en mars et avril.

Bien que le H5N2 soit considéré comme moins pathogène que le H5N1, il a été rapporté dans des élevages de différents pays à travers le monde au cours des dernières années. Aucune transmission à l’homme n’avait jusqu’à présent été attestée. Concernant le H5N1, il n’y a pour l’heure aucune preuve d’une transmission d’humain à humain, mais l’OMS a fait part en avril de son "énorme inquiétude" face à la propagation de cette souche.

Face à cette nouvelle menace sanitaire, Nadia Naffakh, virologiste moléculaire et directrice de recherche au CNRS, a récemment assuré que "tous les acteurs semblent avoir pris la mesure du problème et ne le sous-estiment pas". Les autorités sanitaires et la communauté scientifique restent donc en alerte pour surveiller l'évolution de la situation et prévenir tout risque de contamination à grande échelle.


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