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L'Europe imposera des droits de douane jusqu'à 38 % sur les véhicules électriques chinois
Ce mercredi, la commission européenne devrait annoncer une décision significative : l’imposition de droits de douane supplémentaires allant jusqu’à 38 % sur les véhicules électriques importés de Chine. Cette mesure fait suite à une enquête ouverte en octobre 2023 sur les subventions présumées des constructeurs automobiles chinois.
La décision de Bruxelles, rapportée par les médias, intervient dans un contexte de tensions commerciales croissantes entre l’Europe et la Chine. Les analystes estiment que ces droits de douane, variant entre 10 et 25 %, sont une réponse directe aux subventions de Pékin, jugées excessives par la commission européenne. Cette action survient quelques semaines seulement après que les États-Unis ont drastiquement augmenté leurs droits de douane sur les véhicules importés de Chine, les portant à 100 %. Cette mesure touche non seulement les constructeurs chinois comme BYD et Geely, mais aussi les fabricants occidentaux, tels que Tesla, qui exportent des voitures depuis la Chine vers l’Europe.
La Chine a rapidement réagi par l’intermédiaire d’un porte-parole du ministère des affaires étrangères, Lin Jian, qui a dénoncé ces nouvelles taxes comme nuisibles à l'Union européenne. « Les droits de douane supplémentaires imposés par l’UE sur les véhicules électriques chinois violent les principes de l’économie de marché et finiront par nuire aux intérêts de l’Europe », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
Lin Jian a également souligné que le ministère des affaires étrangères chinois prendrait des mesures pour défendre fermement les droits et intérêts légitimes de la Chine. Cette réponse laisse entrevoir une possible escalade des tensions commerciales entre les deux puissances.
Les constructeurs automobiles chinois, tels que BYD, Geely, MG Motors et Chery Auto, qui ont gagné en popularité en Europe ces dernières années, sont directement concernés par cette décision. Les droits de douane supplémentaires pourraient entraîner une hausse significative des prix des véhicules électriques importés de Chine, impactant ainsi les consommateurs européens et potentiellement ralentissant la transition vers des véhicules plus écologiques.
Cette situation souligne la complexité des relations commerciales internationales et les défis auxquels sont confrontés les régulateurs dans la gestion de la concurrence et de la protection des industries locales tout en essayant de promouvoir l'innovation et la durabilité dans le secteur automobile.