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L'armée française crée un commandement pour l'Afrique dans un contexte de réduction de sa présence militaire sur le continent
L'armée française a annoncé la création d'un commandement pour l'Afrique, une première en France, alors qu'elle prévoit de réduire considérablement sa présence militaire en Afrique de l'Ouest et centrale. Cette décision intervient dans un contexte de mutation de la présence française sur le continent, marquée par des déconvenues au Sahel et la nécessité de rénover les partenariats avec les pays africains.
Le général de brigade Pascal Ianni a été nommé à la tête de ce nouveau commandement, qui sera opérationnel à partir du 1er août. Ancien membre du cabinet militaire de la ministre des armées Florence Parly et porte-parole du chef d'état-major des armées, le général Ianni était jusqu'à présent en charge de l'anticipation et de la stratégie au sein de l'état-major des armées, spécialiste des questions d'influence et de lutte informationnelle.
Cette création inédite en France intervient alors que Paris prévoit de réduire à quelques centaines d'hommes sa présence militaire en Afrique de l'Ouest et centrale. Selon le plan envisagé par l'exécutif et actuellement discuté avec les partenaires africains, la France ne gardera qu'une centaine de militaires au Gabon, au Sénégal et en Côte d'Ivoire, et environ 300 au Tchad. Le dispositif devrait ainsi compter à l'avenir aux alentours de 600 militaires, mais sera appelé à croître ponctuellement au gré des besoins des partenaires.
Il y a encore deux ans, l'ancienne puissance coloniale comptait plus de 5 000 militaires au Sahel dans le cadre de l'opération antidjihadiste « Barkhane ». Elle a été progressivement poussée dehors par les juntes arrivées au pouvoir à Bamako, Ouagadougou et Niamey. Le président Emmanuel Macron a missionné en février l'ancien ministre Jean-Marie Bockel pour échanger avec les partenaires africains sur les nouvelles modalités de la présence militaire française sur leur sol. Ses conclusions sont attendues en juillet.
La base française de Djibouti, qui accueille 1 500 militaires français, n'est pour sa part pas concernée par cette réduction de voilure.
Ce nouveau commandement pour l'Afrique vise à renforcer la coordination et l'efficacité de l'action militaire française sur le continent, dans un contexte de menaces sécuritaires persistantes et de défis politiques et économiques. Il s'inscrit dans la volonté de la France de rénover ses partenariats avec les pays africains, en privilégiant une approche plus discrète et plus respectueuse de la souveraineté des États.
Enfin, la création d'un commandement pour l'Afrique par l'armée française intervient dans un contexte de réduction de sa présence militaire sur le continent, marquée par des déconvenues au Sahel et la nécessité de rénover les partenariats avec les pays africains. Ce nouveau commandement vise à renforcer la coordination et l'efficacité de l'action militaire française en Afrique, dans une approche plus discrète et plus respectueuse de la souveraineté des États.