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La banque mondiale accorde 600 millions de dollars au Maroc pour réformer le secteur public
La banque mondiale a approuvé un financement de 600 millions de dollars pour soutenir deux programmes majeurs au Maroc, visant à renforcer la performance du secteur public et à améliorer la qualité et l’inclusivité des services publics.
Le premier programme, doté de 350 millions de dollars, se concentre sur la réforme des établissements et entreprises publics (EEP). Cette initiative vise à améliorer la gouvernance, la restructuration, la neutralité concurrentielle et le suivi des performances des EEP. L'objectif est d'optimiser le portefeuille public marocain et d'offrir des services publics de haute qualité aux citoyens.
Le second programme, intitulé « Performance du secteur public marocain » (ENNAJAA), reçoit un financement additionnel de 250 millions de dollars. Ce programme soutient la modernisation de l'administration publique, mettant un accent particulier sur la numérisation et les réformes de la gestion des finances publiques. ENNAJAA vise à augmenter l'efficacité et la transparence des dépenses et recettes publiques, en incluant des initiatives telles que la budgétisation sensible au climat et au genre.
Jesko Hentschel, directeur Pays pour le Maghreb et Malte à la banque mondiale, a souligné que ces projets s'inscrivent dans le cadre du nouveau modèle de développement du Maroc, visant à améliorer les services publics et la performance du secteur public. "La réforme des EEP est une priorité pour le Maroc," a-t-il ajouté, rappelant son importance lors du dernier conseil des ministres présidé par sa majesté le Roi Mohammed VI.
Depuis son lancement, le programme ENNAJAA a déjà enregistré des résultats significatifs, notamment une augmentation de 7% des recettes fiscales et une hausse de 22% des recettes perçues par les dix plus grandes municipalités du pays. Ce financement additionnel permettra de poursuivre ces progrès, en augmentant l'efficacité des dépenses publiques et en promouvant une plus grande transparence budgétaire.
Le soutien de la banque mondiale comprend également le renforcement de la capacité technique et de mise en œuvre des agences d’exécution, telles que la direction des entreprises publiques et de la privatisation (DEPP) et l'agence nationale de gestion stratégique des participations de l'État et de suivi des performances des établissements et entreprises publics (ANGSPE).
Ces initiatives de la banque mondiale représentent une étape cruciale dans l'amélioration de la performance et de l'inclusivité des services publics au Maroc, tout en soutenant le développement durable et la bonne gouvernance dans le secteur public.