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Carburants au Maroc: le gouvernement interpellé sur l'écart des prix et l'avenir de la samir

Lundi 07 - 09:03

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Dans un contexte international où les prix des carburants affichent une tendance à la baisse, le Maroc continue d'enregistrer des tarifs élevés, suscitant des interrogations parmi les consommateurs. Ibrahim Abba, député marocain, a récemment interpellé le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable afin d'obtenir des éclaircissements sur cet écart persistant.

Le député a exprimé ses préoccupations quant à la lenteur des répercussions des baisses internationales sur les prix nationaux. "Malgré la baisse notable des cours mondiaux du pétrole brut et des produits raffinés, les consommateurs marocains ne perçoivent que des réductions limitées dans les stations-service locales", a-t-il déploré.

En effet, Abba a rappelé que lors des hausses internationales, les prix locaux s'ajustaient rapidement à la hausse, ce qui contraste fortement avec la situation actuelle. Il a souligné que cette différence de traitement suscite des interrogations légitimes de la part des citoyens, qui ne comprennent pas pourquoi les réductions mondiales ne se traduisent pas de manière équitable dans le pays.

Par ailleurs, le député a mis en lumière l'impact de l'arrêt des activités de la raffinerie nationale, la Samir, sur les prix nationaux. Depuis l'interruption de cette infrastructure clé, le Maroc dépend exclusivement des produits pétroliers raffinés importés, ce qui pourrait partiellement expliquer l’écart de prix. Cependant, Abba appelle à davantage de transparence de la part du gouvernement et à la mise en place de mesures pour clarifier l’impact des coûts de stockage, de transport et des taxes sur les prix finaux.

Cette question survient dans un contexte de tensions croissantes autour du pouvoir d'achat des ménages marocains, avec une sensibilité particulière aux prix de l'énergie, qui influencent directement le coût de la vie. Abba estime qu'une meilleure transparence sur les mécanismes de fixation des prix des carburants serait essentielle pour restaurer la confiance des citoyens et atténuer les inquiétudes liées aux fluctuations des prix de l’énergie.

D'autre part, Houssine El Yamani, secrétaire général du front national pour la sauvegarde de la Samir, a rappelé l'importance de relancer cette infrastructure, affirmant que "la situation actuelle nécessite une intervention urgente qui prenne en compte les dimensions sociales, économiques et sécuritaires liées à l'énergie". Selon lui, la fermeture de la raffinerie a engendré non seulement des pertes d'emplois directes et indirectes, mais a aussi impacté près d'un dixième de la population de la ville de Mohammedia, aggravant ainsi la crise sociale locale.

Enfin, la question des prix des carburants et de la gestion de la Samir reste un enjeu crucial pour le gouvernement, qui devra répondre aux inquiétudes des citoyens et prendre des mesures pour mieux aligner les tarifs locaux sur les tendances internationales, tout en envisageant une relance de la raffinerie afin de stabiliser le marché énergétique national.