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Netanyahu menace le Liban de « destructions » si le Hezbollah n’est pas désarmé

Netanyahu menace le Liban de « destructions » si le Hezbollah n’est pas désarmé
Mercredi 09 - 07:57 Journalistes: ELMIR Barae
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Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a lancé une mise en garde sévère au Liban mardi, menaçant le pays de subir des « destructions » similaires à celles infligées à Gaza si le Hezbollah n'est pas désarmé. Dans un message vidéo adressé aux Libanais, Netanyahu a exhorté la population à « libérer » leur pays du contrôle du mouvement chiite armé, soutenu par l’Iran, qui domine une grande partie du sud du Liban.

Cette déclaration intervient alors qu'Israël a intensifié ses opérations militaires contre le Hezbollah, élargissant son offensive terrestre dans le sud du Liban. Ce conflit s’inscrit dans une continuité d’escalade entre Israël et les groupes armés soutenus par l’Iran, notamment le Hamas en Palestine et le Hezbollah au Liban. Netanyahu a juré de poursuivre le combat jusqu'à la victoire contre ces groupes, qu'il considère comme une menace existentielle pour Israël.

Les menaces contre le Liban surviennent au lendemain de l’anniversaire de l'attaque meurtrière du Hamas sur le territoire israélien. En réponse à cette attaque, Israël a intensifié ses frappes aériennes et terrestres, notamment contre des bastions du Hezbollah situés dans le sud et l’est du Liban ainsi que dans la banlieue sud de Beyrouth. Ces frappes ont également visé des cibles en Syrie, tuant plusieurs civils, dans ce que l'armée israélienne présente comme une stratégie visant à affaiblir les infrastructures militaires de ses adversaires.

En parallèle, Netanyahu a annoncé l'élimination de Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, dans une frappe israélienne menée fin septembre à Beyrouth. Selon le Premier ministre israélien, son remplaçant et son second ont également été tués, bien que ces informations n'aient pas été confirmées par des sources indépendantes.

De son côté, le Hezbollah a continué ses tirs de roquettes contre Israël, notamment sur la ville de Haïfa, tout en promettant d'intensifier ses attaques si les frappes israéliennes se poursuivaient. Malgré les pertes infligées par Israël, le numéro deux du Hezbollah, Naïm Qassem, a assuré dans une allocution télévisée que le mouvement restait opérationnel et capable de défendre ses positions.

Le conflit entre Israël et le Hezbollah, qui s'intensifie depuis octobre 2023, a déjà coûté la vie à plus de 2.000 personnes au Liban, et provoqué le déplacement d’un million de personnes, selon des chiffres officiels. Israël, quant à lui, continue de faire face à une crise humanitaire dans la bande de Gaza, où les opérations militaires se poursuivent et où les civils paient un lourd tribut.

Alors que l’armée israélienne cherche à repousser le Hezbollah loin des zones frontalières et à rétablir la sécurité dans le nord du pays, la situation au Liban reste critique, avec une économie déjà fragilisée et une population prise en étau entre les tirs croisés des deux camps. Les appels à la désescalade se multiplient à l’international, mais la région semble s'enfoncer chaque jour un peu plus dans le chaos.


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