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Ali Bagheri, nouveau visage de la diplomatie iranienne après la mort tragique du ministre des Affaires étrangères
Le négociateur en chef iranien du dossier nucléaire, Ali Bagheri, a été nommé lundi à la tête de la diplomatie iranienne à titre provisoire, après le décès tragique du ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdolahian, dans un accident d'hélicoptère. Cette nomination intervient dans un contexte de fortes tensions entre l'Iran et Israël, dans le cadre de la guerre à Gaza.
Ali Bagheri a été désigné "responsable du comité des relations extérieures du gouvernement", a annoncé le porte-parole du gouvernement, Ali Bahadori Jahromi. Considéré comme un proche du guide suprême Ali Khamenei, Bagheri, 56 ans, avait été nommé en septembre 2021 vice-ministre des Affaires étrangères et négociateur en chef chargé du dossier nucléaire.
Après la conclusion de l'accord sur le nucléaire iranien en 2015, Bagheri avait reproché à plusieurs reprises à l'ancien gouvernement modéré du président Hasan Rouhani d'avoir accepté des restrictions sur le programme nucléaire du pays et d'avoir permis aux "étrangers" d'accéder aux sites iraniens. Cependant, en septembre 2023, il a défendu les négociations avec l'Occident et critiqué "ceux qui, sous couvert de défense des valeurs, tentent de donner à la négociation un aspect antivaleurs".
Ces individus "veulent en réalité priver la République islamique d'un outil clé et important pour garantir les intérêts nationaux", avait déclaré Bagheri, cité par des médias locaux.
Les négociations sur le nucléaire iranien sont au point mort depuis le retrait unilatéral des Etats-Unis de l'accord en 2018, à l'initiative du président d'alors, Donald Trump. L'Iran a depuis lors repris certaines activités nucléaires sensibles, tout en affirmant que son programme est uniquement à des fins pacifiques.
La nomination d'Ali Bagheri à la tête de la diplomatie iranienne, même à titre provisoire, pourrait avoir des répercussions sur les négociations en cours et sur les relations de l'Iran avec les autres pays de la région. Il sera donc intéressant de suivre de près les prochains développements dans ce dossier sensible et complexe.