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L'Iran retient son souffle après le crash de l'hélicoptère de Raïssi dans le nord-ouest du pays

L'Iran retient son souffle après le crash de l'hélicoptère de Raïssi dans le nord-ouest du pays
Dimanche 19 Mai 2024 - 20:58
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Un hélicoptère transportant le président iranien Ebrahim Raïssi et plusieurs autres dignitaires a été victime d'un crash dimanche 19 mai dans le nord-ouest du pays, dans des conditions météorologiques défavorables. Les opérations de recherche se poursuivent depuis plusieurs heures, mobilisant toutes les ressources de l'armée iranienne et des gardes révolutionnaires, mais aucune information n'a encore filtré sur le sort du président et des autres passagers.

L'hélicoptère, qui faisait partie d'un convoi présidentiel, n'a jamais atteint sa destination et a disparu des radars dans la région de Jofa, dans la forêt de Dizmar, une zone montagneuse escarpée couverte de forêts, à environ 600 kilomètres au nord-ouest de Téhéran. Le ministre de l'Intérieur Ahmed Vahidi a souligné que le lieu de l'accident, très isolé, rendait toute communication difficile.

La visibilité dans la région ne dépasserait pas les 5 mètres et la pluie est venue s'ajouter au brouillard épais, aggravant les conditions météorologiques pour les équipes de secours. Plus de 20 équipes dotées d'un équipement complet, notamment de drones et de chiens de sauvetage, ont été envoyées sur place, selon l'agence de presse officielle IRNA. Le Croissant rouge iranien a indiqué avoir perdu la trace de trois de ses sauveteurs.

Dimanche soir, un officiel a indiqué sur la télévision d'Etat iranienne, selon Sky News, qu'un contact avait pu être établi avec un membre de l'équipage, sans plus de précisions. Le Guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a appelé les Iraniens à « ne pas s'inquiéter » pour le pays alors que les recherches se poursuivent. « Le peuple iranien ne devrait pas s'inquiéter, il n'y aura pas de perturbation » pour le pays, a-t-il prévenu, en ajoutant « espérer que Dieu ramènera le président et ses compagnons dans les bras de la nation ». « Priez tous pour la santé de ces serviteurs », a-t-il ajouté dans un discours devant des familles de membres des Gardiens de la révolution.

Tous les programmes de la télévision d'Etat ont été suspendus et ne diffusent plus que des images de prières dans des mosquées pour le président ainsi que celle des équipes de recherche en route, sur des terrains montagneux et totalement noyés dans le brouillard. De longues heures après l'annonce de l'accident, aucun signe de l'hélicoptère n'avait été localisé et les médias insistaient de plus en plus sur un accident provoqué par des « conditions météorologiques défavorables ».

Le président Ebrahim Raïssi, 63 ans, est le deuxième personnage de l'Etat après le Guide suprême Khamenei et il était perçu comme un potentiel successeur de l'ayatollah, âgé de 85 ans. Né en novembre 1960 dans la ville sainte chiite de Machhad (nord-est), Ebrahim Raïssi a effectué l'essentiel de sa carrière dans le système judiciaire, en étant notamment procureur général de Téhéran puis procureur général du pays, sans avoir jamais étudié le droit. Il figure sur la liste noire américaine des responsables iraniens sanctionnés par Washington pour « complicité de graves violations des droits humains », des accusations balayées comme nulles et non avenues par les autorités de Téhéran.


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