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Crise et chaos : Emmanuel Macron face à une année de dissolution tumultueuse

Crise et chaos : Emmanuel Macron face à une année de dissolution tumultueuse
Lundi 06 - 10:00
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En 2024, Emmanuel Macron espérait relancer son mandat avec une année de « réarmement » pour la France. Pourtant, cette année s’est terminée avec un président affaibli, pris au piège des conséquences de sa propre décision de dissoudre l’Assemblée nationale. Entre crises politiques et blocages institutionnels, la France s’est retrouvée dans une impasse inédite.

Une dissolution aux conséquences imprévisibles

La dissolution de l’Assemblée, annoncée le 9 juin après des élections européennes dominées par l’extrême droite, a entraîné une série de bouleversements. Loin de raviver la dynamique du quinquennat, cette décision a abouti à un gouvernement renversé par une motion de censure et une Assemblée nationale sans majorité stable.

Les records d’instabilité politique

2024 a été marquée par des faits sans précédent : un gouvernement démissionnaire pendant 51 jours et le mandat le plus court de la Ve République pour Michel Barnier, remercié après une censure historique. Pour tenter de rétablir une forme de stabilité, Emmanuel Macron a fait appel à François Bayrou comme Premier ministre, mais sans succès notable.

Une stratégie controversée

Qualifiant la dissolution d’« inéluctable », Emmanuel Macron a assumé cette décision tout en reconnaissant son impact désastreux. L’ancien Premier ministre Édouard Philippe a critiqué une erreur politique majeure, reflétant les divisions au sein même de la majorité présidentielle.

Des moments de fierté dans la tourmente

L’année a tout de même été marquée par des événements positifs : les Jeux olympiques de Paris, salués pour leur cérémonie d’ouverture spectaculaire, et la réouverture de Notre-Dame, symbole de résilience. Cependant, ces succès n’ont pas suffi à enrayer la chute de popularité du président.

Les européennes : un tournant décisif

Les élections européennes de juin ont vu une défaite cuisante pour le camp présidentiel face au Rassemblement national, qui a obtenu près de 40 % des suffrages. Cet échec a précipité la décision de dissoudre l’Assemblée, mais les législatives anticipées n’ont fait qu’accentuer les divisions politiques, laissant le pays dans un blocage total.

Une crise institutionnelle profonde

Malgré la nomination de Michel Barnier, puis de Gabriel Attal, 34 ans, pour incarner le renouveau, les tensions au sein du gouvernement et les blocages avec l’opposition ont paralysé l’action publique. Emmanuel Macron, isolé, a vu son autorité s’éroder face à une Assemblée morcelée et une opposition renforcée.

L’horizon incertain de 2025

2024 s’achève sur une double crise, institutionnelle et budgétaire. Les échecs successifs ont affaibli un président qui espérait redonner un souffle à son quinquennat. La question reste ouverte : Emmanuel Macron saura-t-il répondre aux défis de cette nouvelle étape ou restera-t-il prisonnier d’un mandat marqué par l’instabilité ?

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