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Bayrou : équilibre et unité en jeu
Un contexte budgétaire sous tension
« Réconciliation, action, stabilité » : tel est le triptyque que le nouveau Premier ministre François Bayrou entend imposer comme ligne directrice de son gouvernement pour 2025. Parmi les priorités affichées figure en tête le redressement des finances publiques, un défi pressant face à une situation budgétaire tendue.
Le premier Conseil des ministres de l’année, présidé par le chef de l’État Emmanuel Macron, a mis l’accent sur l’urgence de résoudre la question du déficit public. L’objectif ambitieux de ramener ce dernier sous la barre des 5 % du produit intérieur brut (PIB) a été fixé. Toutefois, Eric Lombard, nouveau ministre de l’Économie, a dû préciser que le déficit envisagé se situerait entre 5 % et 5,5 %, tout en appelant à un effort budgétaire de 50 milliards d’euros.
« Il s’agira principalement de réaliser des économies sans recourir à de nouvelles hausses d’impôts », a déclaré Lombard sur les ondes de France Inter. Cette annonce marque un changement de cap par rapport aux prévisions du précédent gouvernement, qui tablait sur une réduction de 60 milliards d’euros.
Vers un compromis politique fragile
La question budgétaire ne sera pas simple à traiter dans un contexte politique caractérisé par l’absence de majorité claire à l’Assemblée nationale. Selon Emmanuel Dupuy, enseignant en géopolitique à l’Université catholique de Lille et président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE), le Premier ministre jouera une grande partie de sa crédibilité lors de son discours de politique générale prévu le 14 janvier.
« Dans un climat aussi fragile, parvenir à un compromis sur les grands dossiers comme la fiscalité et le budget de la sécurité sociale sera déterminant pour assurer la stabilité du gouvernement », a expliqué Dupuy. Parmi les autres priorités, on retrouve le projet de loi d’urgence pour Mayotte, durement touchée par le cyclone Chido, et les revendications des agriculteurs, qui réclament des mesures concrètes face aux difficultés économiques.
Réforme des retraites et mode de scrutin
Autre dossier brûlant : la réforme des retraites. Le gouvernement Bayrou souhaite présenter une nouvelle organisation du système, tout en préservant les avancées obtenues lors de la dernière réforme adoptée en 2023. Les observateurs s’attendent également à des discussions sur une potentielle évolution du mode de scrutin législatif vers une représentation proportionnelle, même si cette option reste controversée.
« Il est peu probable que ce sujet avance en 2025, car il divise les forces politiques et ne constitue pas une priorité pour l’opinion publique », a précisé Dupuy. Selon lui, les Français se concentrent davantage sur des thèmes comme le pouvoir d’achat, la sécurité et la compétitivité économique.
Un cap à maintenir
Lors de ses vœux pour le Nouvel An, le président Emmanuel Macron a appelé les Français à relever les défis économiques et sociétaux de 2025. Il a évoqué la nécessité de prendre des décisions importantes sur la démocratie, la sécurité et l’avenir des générations futures.
Le gouvernement Bayrou, attendu au tournant, devra prouver sa capacité à mener des réformes tout en maintenant la cohésion nationale. Entre la préparation d’un budget rigoureux, la gestion des urgences sociales et la stabilisation des institutions, l’Exécutif entame une année cruciale pour l’avenir politique et économique de la France.
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