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Syrie : L'offensive des Djihadistes et la volonté de renverser Bachar al-Assad
L'offensive militaire menée par des groupes djihadistes extrémistes en Syrie a pris un tournant décisif, avec des avancées notables qui risquent de remettre en cause l'équilibre du pouvoir en place. Dans une interview accordée à la chaîne américaine CNN, Abou Mohammed al-Jolani, le chef du groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS), ex-branche syrienne d'Al-Qaïda, a déclaré que l'objectif principal de son groupe est de renverser le président syrien Bachar al-Assad et son régime. Cette offensive, qui a débuté fin novembre, a rapidement étendu son emprise sur plusieurs villes stratégiques du pays.
Le 27 novembre, une offensive surprise lancée à partir de la province d'Idleb, bastion des rebelles, a permis aux forces opposées au régime d'asseoir leur contrôle sur de nombreuses localités, notamment Alep, Hama et Homs. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), ces avancées mettent désormais le gouvernement d'Assad en difficulté. La ville de Homs, située à seulement 150 kilomètres de Damas, est désormais au cœur des combats. L'OSDH rapporte que des milliers de Syriens, principalement de la communauté alaouite fidèle au régime, fuient la ville en direction de la côte méditerranéenne, dernier bastion du pouvoir présidentiel.
Cette situation dramatique a exacerbé les tensions, non seulement au niveau militaire, mais également sur le plan humanitaire, avec plus de 800 morts et 280.000 déplacés enregistrés depuis le début des hostilités. L’ONU et diverses ONG appellent à une désescalade urgente, alors que la guerre civile en Syrie, qui dure depuis 2011, a déjà fait un demi-million de morts.
En plus de l'avancée militaire des rebelles, des frappes aériennes ont ciblé des infrastructures stratégiques, telles que des ponts et des routes reliant les principales villes du pays, dont Hama et Homs. Si Homs venait à tomber, les rebelles couperaient la principale voie d'approvisionnement vers la côte, isolant ainsi le régime du soutien logistique et militaire en provenance de ses alliés russes et iraniens.
Les autorités syriennes, de leur côté, ont intensifié les frappes contre les positions rebelles, tandis que l'armée a envoyé des renforts à Homs pour tenter de contenir la progression des insurgés. Mais la situation reste extrêmement tendue. Des témoins sur place rapportent que la ville vit sous une pression constante, avec de nombreux habitants cherchant à fuir avant qu'il ne soit trop tard.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a exprimé son soutien aux rebelles, soulignant que la lutte contre le régime de Bachar al-Assad était primordiale pour l'avenir de la Syrie. De son côté, la Russie, en soutien au gouvernement syrien, a multiplié les raids aériens pour tenter de stopper l'avancée des insurgés. L'implication des puissances étrangères dans ce conflit montre à quel point la Syrie reste un terrain de rivalités géopolitiques, avec des conséquences humaines dramatiques.
Alors que le conflit semble s'intensifier, la communauté internationale, y compris le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, appelle à la fin immédiate des combats pour éviter une catastrophe humanitaire supplémentaire. Mais la situation en Syrie est loin d'être résolue, et le futur du pays reste incertain alors que la guerre civile entre dans sa quatrième décennie.