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Le Maroc renforce ses capacités énergétiques avec des investissements stratégiques
Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, a présenté mardi devant la Chambre des Conseillers les efforts entrepris par son département pour renforcer l’autonomie énergétique du Maroc. Parmi les mesures phares, l’augmentation des capacités de stockage des produits pétroliers, qui devraient atteindre 1,8 million de mètres cubes d’ici 2030, correspondant à 41 jours supplémentaires de consommation nationale.
Le coût global de ces projets est estimé à 5 milliards de dirhams. Outre leur importance stratégique, ces investissements permettront de générer plus de 3 600 emplois directs et plusieurs milliers d’emplois indirects, illustrant l’impact socio-économique de cette transition énergétique.
Sur le plan des énergies renouvelables, la ministre a révélé que la capacité de production a atteint 5 300 mégawatts à fin août 2023, marquant une hausse de 7,3 % sous l’actuel mandat gouvernemental. Une avancée notable a été enregistrée dans le secteur de l’éolien, qui a, pour la première fois, surpassé l’hydroélectricité en termes de production d’électricité. Ces projets verts répondent aujourd’hui à 20 % de la demande nationale en électricité.
Leila Benali a également souligné que son ministère a octroyé des autorisations à des opérateurs privés pour une capacité additionnelle de plus de 2 gigawatts au cours de la première moitié du mandat. Cela représente une avancée sans précédent pour le secteur énergétique marocain.
En parallèle, des réformes structurelles ont permis de réduire significativement le coût de production de l’électricité. Grâce à des investissements compétitifs, le prix des énergies renouvelables, y compris les batteries, s’établit désormais à moins de 0,40 dirham par kilowattheure.
Les investissements annuels dans le secteur des énergies renouvelables ont quant à eux été multipliés par cinq, passant de 3,5 milliards de dirhams avant 2021 à 15 milliards après 2023. Parmi les projets majeurs figurent une interconnexion électrique d’une capacité de 3 gigawatts entre le sud et le centre du Royaume, ainsi qu’un portefeuille d’investissements programmés de 30 milliards de dirhams.
Ces efforts confirment la volonté du Maroc de devenir un modèle en matière de transition énergétique dans la région, en s’appuyant sur des infrastructures modernes et des solutions durables pour répondre aux défis énergétiques de demain.