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Boycott des dattes algériennes : une mobilisation massive aux conséquences économiques lourdes

Boycott des dattes algériennes : une mobilisation massive aux conséquences économiques lourdes
09:00
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Deux jours après le début du Ramadan, le boycott des dattes algériennes a pris une ampleur significative au Maroc. Ce mouvement, largement relayé sur les réseaux sociaux, a entraîné des pertes considérables pour les commerçants concernés. Un négociant de Derb Mila, l'un des plus grands marchés de dattes du pays, a confié au journal Assabah que le rejet des produits algériens était quasi total, traduisant une réaction massive des consommateurs.

La mobilisation s'est intensifiée suite à la publication de rapports étrangers signalant la présence de substances cancérigènes dans certaines dattes algériennes, en raison de l'utilisation de produits chimiques nocifs. Cette information a alimenté la méfiance des consommateurs et renforcé leur adhésion au boycott. En parallèle, les producteurs marocains de dattes, qui dénoncent depuis longtemps une concurrence jugée déloyale, ont vu dans cette mobilisation une réponse à leurs revendications.

Un sit-in de protestation récemment organisé par une association de commerçants et un groupe de consommateurs à Derb Mila a marqué une étape supplémentaire dans ce mouvement. Les manifestants ont critiqué l'introduction clandestine de grandes quantités de dattes algériennes sur le marché marocain, pointant du doigt l'absence de contrôle sanitaire strict.

Ces produits entreraient illégalement sur le territoire marocain, échappant ainsi aux droits de douane et aux taxes habituelles, ce qui leur permet d'être vendus à des prix très compétitifs. Cette situation a conduit certains importateurs à falsifier les certificats d'origine pour contourner les restrictions. De plus, certaines sources indiquent que des distributeurs tunisiens achèteraient ces dattes algériennes à bas prix pour les revendre sous un certificat d'origine tunisien, accentuant la complexité du problème.

Le port de Tanger Med reste la principale porte d'entrée de ces importations, suivi de ceux de Casablanca et Beni Ansar. Certains opérateurs tunisiens chercheraient à tirer profit de ce boycott pour réaliser des bénéfices illicites, aggravant ainsi les tensions sur le marché.

Ce mouvement de boycott, qui continue de gagner du terrain, illustre la capacité des consommateurs à influer sur les dynamiques commerciales. Il soulève également des questions cruciales sur la transparence des importations et le respect des normes sanitaires dans le secteur alimentaire.

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