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Éducation supérieure : le Maroc à la peine dans un classement mondial concurrentiel
Le Maroc recule dans la course à l’attractivité académique mondiale, se classant 64e sur 71 pays dans le Global Education Report 2025.
Avec un score de 64,69 sur 100, le Royaume confirme les difficultés de son système éducatif à rivaliser avec les grandes puissances éducatives, malgré des efforts notables sur certains volets.
Le Global Education Report 2025, récemment publié par l’Organisation des services mondiaux pour les citoyens, évalue la performance des systèmes d’enseignement supérieur à travers une série d’indicateurs tels que la qualité de vie, les perspectives de carrière ou encore les coûts de scolarité. Dans ce panorama, le Maroc occupe la 64e position, loin derrière les pays leaders comme les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne ou encore l’Australie, tous crédités de scores supérieurs à 77 points.
Des forces modestes, des faiblesses persistantes
Le classement du Maroc révèle un tableau nuancé. Si le pays se hisse à la 43e place pour les perspectives de carrière et à la 53e pour les coûts de l’enseignement supérieur – signe d’un accès relativement abordable à l’éducation – il reste pénalisé par une qualité de vie jugée "modérée" et un environnement de recherche encore peu développé. L’indice de l’innovation et de l’environnement des affaires, où le Maroc se situe en 56e position, illustre ce retard.
Autre constat préoccupant : le manque d’opportunités d’emploi pour les diplômés, qui freine l’attractivité du pays auprès des étudiants internationaux. Bien que les frais de scolarité et le coût de la vie soient compétitifs, la faible intégration professionnelle des jeunes diplômés limite fortement l’intérêt de venir étudier au Maroc.
Un contexte régional difficile
À l’échelle régionale, le Maroc surclasse légèrement la Tunisie (65e avec un score de 64,59), mais reste loin des ambitions affichées par les pays du Golfe, comme les Émirats arabes unis ou le Qatar, qui investissent massivement dans des partenariats avec des universités internationales. Plus bas dans le classement, on retrouve des pays comme l’Égypte (70e) ou le Liban, derniers du palmarès, confrontés à des crises structurelles profondes.
Des recommandations pour redresser la barre
Le rapport appelle les pays nord-africains, et particulièrement le Maroc, à renforcer leurs coopérations académiques, notamment en facilitant les échanges universitaires avec l’Europe et en harmonisant les procédures de reconnaissance des diplômes. Ces mesures pourraient améliorer la visibilité des établissements marocains sur la scène mondiale et permettre une meilleure intégration dans les réseaux internationaux de recherche.
Une concurrence de plus en plus vive
D’après l’OCDE, plus de 6 millions d’étudiants circulaient à l’international en 2023. Ce chiffre pourrait grimper à 10 millions d’ici 2030, dopé par l’attractivité croissante de certaines régions du globe. En Asie, des pays comme Singapour, la Chine ou encore la Corée du Sud se démarquent grâce à des stratégies éducatives tournées vers l’international, tandis que l’Europe conserve un socle solide d’étudiants étrangers, attirés par la diversité des offres et la reconnaissance mondiale des diplômes.
Face à une concurrence mondiale de plus en plus structurée, le Maroc devra accentuer ses efforts pour renforcer la qualité et la visibilité de son système éducatif. Un défi de taille dans un monde où l’enseignement supérieur devient un levier stratégique de développement et d’influence.
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