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Quand l’urbanisme raconte l’histoire du Maroc : éclairages depuis Marrakech

13:00 Par: Naji khaoula

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La ville ocre a accueilli, mercredi, la 6e édition du colloque scientifique national Moulay Ali Cherif Al-Mourrakouchi, une rencontre marquante axée sur l’urbanisme en tant que pilier fondamental de l’édification de l’État et du développement de la société. Sous le thème « L’architecture marocaine authentique dans la pensée des Sultans et Rois de l’État Alaouite : inspiration et continuité », les débats ont réuni des experts, universitaires, responsables institutionnels et jeunes étudiants, pour explorer les liens étroits entre aménagement urbain, identité nationale et héritage historique.

Organisé par la Fondation Moulay Ali Cherif Al-Mourrakouchi, en partenariat avec plusieurs institutions, dont l’Université Cadi Ayyad (UCA) et l’Académie régionale d’éducation et de formation (AREF) Marrakech-Safi, l’événement a mis en exergue le rôle stratégique de l’urbanisme dans le développement durable et la cohésion sociale.

Une vision historique et patrimoniale

Lors de son intervention, Moulay Slama Alaoui, président de la Fondation, a rappelé l’engagement des Sultans et Rois de la Dynastie Alaouite dans la préservation du patrimoine architectural, reflet de l’identité plurielle et de la richesse culturelle du Royaume. Pour lui, l’urbanisme n’est pas un simple outil d’aménagement mais un langage culturel à part entière, porteur de valeurs, de symboles et de mémoire collective.

Cette approche a été appuyée par Belaid Bougadir, président de l’UCA, qui a souligné l’importance accordée à l’urbanisme depuis les débuts de la Dynastie Alaouite. Il a mis en lumière la vision avant-gardiste des souverains marocains, qui ont su intégrer l’urbanisme comme un levier de sécurité, de stabilité et de développement socio-économique.

Une dynamique continue sous le règne actuel

Les intervenants ont également salué la continuité de cette politique sous le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui a insufflé un nouvel élan à l’urbanisme national à travers des projets structurants et une vision inclusive. Le Maroc est ainsi perçu comme un véritable laboratoire d’innovation urbaine, mêlant modernité et respect des traditions architecturales.

L’école, vecteur de transmission culturelle

Mohamed Belkourchi, directeur par intérim de l’AREF, a insisté sur le rôle central de l’éducation dans la valorisation du patrimoine. Pour lui, l’école marocaine est appelée à jouer un rôle de premier plan dans la sensibilisation des jeunes à l’architecture traditionnelle et à ses valeurs. Il a salué la richesse du patrimoine bâti national, visible notamment dans les palais, médersas et mosquées séculaires.

Une rencontre enrichie par la culture et l’émotion

L’événement a été ponctué par la projection du documentaire « Perles du patrimoine Alaouite », ainsi que par une exposition photographique mettant en lumière les joyaux architecturaux de Marrakech. Une soirée artistique a été organisée à la médersa Ben Youssef, haut lieu spirituel et architectural de la ville. Par ailleurs, un concours régional d’expression artistique autour de l’architecture marocaine a permis de récompenser plusieurs élèves talentueux.

Autre moment fort du colloque : l’annonce officielle du lancement du Centre Moulay Ali Chérif pour les Études et Recherches sur la Civilisation et le Patrimoine Matériel et Immatériel Marocain, un projet scientifique et culturel ambitieux qui vise à renforcer la recherche et la valorisation du patrimoine national.

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