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Taxis vs VTC : un conflit sans fin qui secoue le Maroc
Le secteur du transport de personnes au Maroc traverse une crise profonde, alimentée par une opposition croissante entre les chauffeurs de taxis traditionnels et les opérateurs de transport alternatif, notamment les véhicules de transport avec chauffeur (VTC) et autres moyens non réglementés. Cette tension, qui ne cesse de s’intensifier, prend parfois des allures de confrontation violente, mettant en péril la sécurité des conducteurs et des passagers.
Une rivalité de plus en plus marquée
Dans plusieurs grandes villes marocaines, des affrontements entre chauffeurs de taxis et conducteurs de VTC ou de transport clandestin sont régulièrement signalés. Ces conflits, parfois musclés, sont la conséquence directe de la prolifération des plateformes de réservation en ligne et d’autres modes de transport informels, qui concurrencent directement les taxis traditionnels. En réponse, ces derniers dénoncent une concurrence jugée déloyale et réclament une intervention des autorités pour réguler le marché.
Le phénomène prend une ampleur inquiétante, au point d’avoir un impact négatif sur l’image du pays, notamment auprès des touristes. À l’approche de grands événements internationaux, la persistance de ces tensions pourrait nuire au secteur touristique, pilier de l’économie nationale.
Un cadre réglementaire insuffisant
Si le gouvernement reconnaît l’ampleur du problème, les mesures mises en place restent limitées. Le ministre du Transport et de la Logistique, Abdessamad Qaiouh, a récemment proposé une régularisation partielle des transports clandestins, en les intégrant progressivement dans un cadre structuré. Cette annonce a provoqué une levée de boucliers de la part des syndicats des taxis, qui y voient une menace directe à leur activité déjà fragilisée.
D’un côté, certains opérateurs de transport clandestin saluent cette initiative, estimant qu’elle répond aux besoins de mobilité dans des zones peu desservies par les taxis classiques. De l’autre, les professionnels du secteur dénoncent une décision qui pourrait accélérer la précarisation de leur métier.
Un avenir incertain
Face à cette impasse, les appels à une réforme en profondeur du secteur se multiplient. Les chauffeurs de taxis demandent des mesures strictes contre la prolifération des VTC non autorisés et une meilleure réglementation des plateformes numériques. À l’inverse, les défenseurs des nouveaux modes de transport insistent sur la nécessité d’adapter l’offre aux évolutions technologiques et aux attentes des usagers.
Alors que le débat fait rage, l’absence d’une vision politique claire alimente l’instabilité du secteur. L’enjeu est désormais de trouver un équilibre entre modernisation des transports et protection des acteurs historiques, afin d’éviter que cette rivalité ne dégénère davantage.
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