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Gabon 2025 : La jeunesse face aux enjeux de la présidentielle
À l'approche de la présidentielle du 12 avril 2025, les jeunes gabonais se trouvent à un carrefour politique, un moment charnière marqué par l’ombre du coup d’État du 30 août 2023 et l'aspiration à une transition démocratique. Alors que le pays se prépare à tourner la page de la période militaire, la question de l'engagement politique des jeunes devient cruciale. Comment se positionne cette génération née après le coup d’État ? Que pensent-ils de la politique et de ses acteurs ? Les opinions divergent, mais une chose semble claire : un fossé se creuse entre cette jeunesse et les politiciens traditionnels.
Des espoirs contrastés
Davy, un étudiant de 19 ans, s'apprête à voter pour la première fois en avril prochain. Cependant, il reste sceptique sur la politique. "La politique, en elle-même, ne m'intéresse pas trop. Parce que je me dis que la politique, comme on le dit souvent, c’est l’art de mentir. Et c’est contraire à mes convictions", confie-t-il. Une position partagée par de nombreux jeunes qui, après des années de gouvernance de l’ancien président Ali Bongo Ondimba et de la transition militaire, ont développé une méfiance envers les discours politiques traditionnels.
Pourtant, les élections passées ont montré un certain dynamisme des jeunes, notamment lors des présidentielles de 2016 et 2023, où les jeunes se sont massivement mobilisés en faveur des candidats de l’opposition. Samuel, un étudiant en relations internationales, se distingue par son désir d'intégrer la politique à son parcours académique. "L’engagement politique me prédispose aux relations internationales, et ça complète mon cursus. Et dans le milieu professionnel, je serai forcément en contact avec le milieu politique", souligne-t-il, se disant déterminé à faire de la politique une option supplémentaire.
Une jeunesse désabusée mais connectée
Le contexte de l’Université Omar Bongo, bastion historique de la contestation, révèle des sentiments partagés. Orphée, étudiant en lettres et sciences humaines, exprime un profond désenchantement. "Que je vote ou pas, de toutes les façons, celui qui sera élu président a déjà sa vision de la gestion de la cité", déclare-t-il, soulignant un sentiment d'impuissance face à des choix politiques perçus comme déjà déterminés. Il est loin d’être seul dans cette position, où le vote semble plus une formalité qu’un véritable pouvoir de changement.
Florida, étudiante en psychologie, va plus loin en critiquant le manque d’intégrité des hommes politiques. "Quand ces personnalités viennent au devant de la scène, elles promettent des choses. Après, on se rend compte qu’elles sont là pour leurs intérêts", regrette-t-elle, manifestant une déception vis-à-vis des promesses non tenues.
Une jeunesse en quête de changement
Malgré ce climat de désillusion, un espoir demeure. La jeunesse gabonaise est aujourd’hui plus connectée, informée et engagée grâce à l’essor des réseaux sociaux. Ces derniers ont modifié la donne en facilitant l'accès à l’information et en permettant une mobilisation sans précédent. Selon certains analystes politiques, cette capacité de mobilisation pourrait jouer un rôle clé dans l'issue des prochaines élections. La jeunesse pourrait ainsi imposer son discours et sa vision politique à une échelle jamais vue auparavant, influençant ainsi l'avenir du pays.
En somme, la présidentielle de 2025 se présente comme un tournant pour le Gabon, où les jeunes, bien que parfois désabusés, sont plus que jamais prêts à s’affirmer sur la scène politique, que ce soit par leur engagement actif ou leur remise en question des pratiques politiques établies.
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