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Extinction confirmée du Courlis à bec grêle, une perte majeure pour la faune européenne
Une nouvelle étude scientifique a confirmé la disparition définitive du Courlis à bec grêle (Numenius tenuirostris), un oiseau migrateur autrefois observé sur les côtes méditerranéennes, notamment au Maroc. L’étude met en lumière la disparition d’une espèce continentale d’oiseau, un événement qui marque un tournant tragique dans l’histoire de la conservation des oiseaux.
Le Courlis à bec grêle, un oiseau au plumage clair et au long bec finement courbé, avait une aire de distribution qui s'étendait autrefois des zones humides d’Europe à celles d’Asie centrale. Il nichait en Sibérie et en Finlande avant de migrer pour passer l’hiver le long des côtes méditerranéennes. L’observation la plus récente de cet oiseau date de 1995 au Maroc, marquant près de 30 ans sans signalements de sa part, malgré les efforts intenses des chercheurs pour retrouver d’éventuels survivants.
Selon la Ligue de protection des oiseaux (LPO), cette disparition représente la première extinction d’une espèce continentale d’oiseau dans le Paléarctique occidental, qui englobe l’Europe, l’Afrique du Nord et une partie de l’Asie. Bien que la LPO ait documenté le dernier signalement en France en 1968, en baie de l’Aiguillon, les recherches intensifiées pour localiser d’éventuels survivants ont échoué. L’étude estime que la probabilité que l’espèce soit éteinte est désormais de 96%.
Les causes de cette disparition sont multiples. Le principal facteur responsable de la chute dramatique des populations de Courlis à bec grêle au XXe siècle est la perte d'habitat due à l’agriculture intensive et au drainage des zones humides, des pratiques qui ont dégradé les espaces naturels essentiels à la survie de nombreuses espèces migratrices. De plus, cette extinction intervient après celle du Courlis esquimau (Numenius borealis), dont la dernière observation remonte à 1987.
Cette extinction est d’autant plus préoccupante que, si plus de 150 espèces d’oiseaux ont disparu depuis 1500, la majorité concernait des oiseaux insulaires ou endémiques, déjà fragilisés par des facteurs tels que la chasse ou la déforestation. Le cas du Courlis à bec grêle illustre cependant une menace croissante pour les espèces continentales, dont les habitats naturels continuent de disparaître à un rythme alarmant.
Pour la LPO, cette disparition est un signal d’alarme. "La conservation des oiseaux migrateurs et des zones humides doit être une priorité urgente, sinon nous risquons de voir d’autres espèces suivre le même chemin", avertit l’organisation.
En France, cette situation fait écho à la décision prise en 2020 de suspendre la chasse du Courlis cendré, une autre espèce de courlis dont les populations européennes ont chuté de près de 50 % depuis les années 1980. L'extinction du Courlis à bec grêle, bien que tragique, rappelle l’importance de renforcer les mesures de protection des habitats naturels et de réexaminer les pratiques agricoles et de gestion des espaces naturels pour empêcher la disparition d’autres espèces vulnérables.
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