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X, anciennement Twitter, sous enquête de l’UE pour non-respect du DSA
La plateforme de micro-blogging dirigée par Elon Musk, connue sous le nom de "X" après sa transformation depuis Twitter, est actuellement sous le feu de la toute première enquête de l'Union européenne dans le cadre du Digital Services Act (DSA). La Commission européenne a officiellement ouvert une procédure pour examiner les allégations selon lesquelles X ne respecterait pas ses obligations en matière de désinformation et de transparence.
Après les échanges tendus entre Elon Musk et Thierry Breton concernant X, la Commission européenne a officiellement annoncé l'ouverture d'une enquête formelle. X est suspecté de ne pas respecter ses obligations en matière de transparence, de lutte contre les contenus illicites et de désinformation. De plus, la plateforme est accusée d'avoir mis en place une conception "trompeuse" de l'interface utilisateur, notamment avec ses badges bleus certifiés devenus payants.
Cette enquête n'est pas une surprise, car le DSA, le nouveau règlement sur les services numériques, est en vigueur depuis le 25 août dernier pour les 19 plus grandes plateformes, dont X fait partie. Les nouvelles obligations imposées incluent la mise en place de procédures pour réduire la haine en ligne et la désinformation.
X se retrouve dans une position délicate, ayant perdu plus de la moitié de ses effectifs depuis l'arrivée d'Elon Musk à sa tête. Le rapport sur la transparence de X indique que la plateforme n'emploie qu'un nombre limité de modérateurs, ce qui pourrait rendre difficile la réalisation des nouveaux objectifs imposés par le DSA.
La Commission européenne a initié cette enquête suite aux nombreuses diffusions de fausses vidéos et de messages de désinformation liés aux attaques terroristes du Hamas contre Israël. C'est la première enquête de ce type en vertu du DSA. X pourrait faire face à des sanctions financières importantes, allant jusqu'à 6 % de son chiffre d'affaires annuel mondial, si l'enquête aboutit à des conclusions défavorables.
La réaction de X à cette enquête a été succincte, indiquant qu'ils étaient "occupés pour l'instant" et demandant de revenir plus tard. La Commission européenne n'a pas fourni de délai précis pour la conclusion de cette procédure, mais elle a laissé la porte ouverte à une proposition de X visant à remédier aux problèmes identifiés au cours de l'enquête. L'avenir de X dans cette affaire reste incertain, et il pourrait être contraint de réinvestir massivement dans la modération de ses contenus pour éviter des sanctions sévères.