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Persistance du mouvement de protestation dans le secteur de l'éducation au Maroc
Malgré les annonces imminentes de la signature d'un nouveau statut unifié entre le gouvernement et les syndicats représentatifs de l'enseignement, la Coordination nationale du secteur de l'éducation maintient sa détermination à faire entendre sa voix. À la suite d'un sit-in imposant à Rabat, la coordination a déclaré une série de grèves jusqu'à samedi et menace de prolonger le mouvement de protestation si ses revendications ne sont pas prises en compte. Elle réclame également une participation active au dialogue actuel avec le gouvernement.
L'ampleur du mouvement de grève a été mise en évidence lors du défilé de centaines d'enseignants à Rabat jeudi dernier. Cette mobilisation fait suite à des accords qui ont été signés sans le consentement général des coordinations. La Coordination nationale du secteur de l'éducation regroupe plus de 20 composantes sectorielles, dont la Coordination unifiée du corps enseignant et des cadres de soutien, ainsi que la Coordination du secondaire qualifiant.
Les grévistes expriment leur mécontentement face au "manque d'engagement de la tutelle pour traiter l'ensemble des doléances de manière équitable et la persistance à imposer la contractualisation". La coordination condamne également les retenues sur les salaires, qu'elle qualifie d'"illégales et d'acte de vengeance", allant à l'encontre de l'accord signé avec le ministère qui avait promis de suspendre les ponctions sur les salaires des fonctionnaires.
Réaffirmant son intention de maintenir les mouvements de grève, la coordination insiste sur ses revendications fondamentales. Celles-ci comprennent l'abandon du principe de la contractualisation et l'intégration de l'ensemble des enseignants dans la fonction publique. De plus, elle rejette catégoriquement le statut unifié des fonctionnaires et demande la suspension des ponctions sur les salaires jugés "maigres" des enseignants et des cadres du soutien scolaire, ainsi que la restitution des montants déjà retenus.
Ce conflit persistant entre la Coordination nationale du secteur de l'éducation et le gouvernement souligne les tensions persistantes dans le secteur éducatif marocain et met en évidence la nécessité d'un dialogue continu pour parvenir à des solutions mutuellement bénéfiques.