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Grève nationale du personnel de santé au Maroc : revendications et mobilisation pour l'amélioration des conditions
Une vague de mécontentement s'annonce dans le secteur de la santé au Maroc, avec une grève nationale prévue du 16 au 18 janvier 2024. Les professionnels de la santé, réunis sous la bannière de la contestation, expriment leur frustration face aux accords non concrétisés entre le ministère de la Santé et les représentants du personnel infirmier et des techniciens de santé.
Du domaine de l'éducation à celui de la santé, les manifestations se multiplient, soulignant la diversité des revendications et l'urgence de mettre en place de nouvelles réformes. Cette fois-ci, c'est le personnel de santé qui se mobilise, réclamant des changements significatifs tels que la reconnaissance du risque professionnel par le biais d'une indemnisation accrue, ainsi que l'amélioration des perspectives de promotion et d'avancement dans la hiérarchie.
Malgré la signature d'accords antérieurs, dont celui du 22 février 2022 promettant une augmentation salariale pour les infirmiers et les techniciens de santé, et celui du 29 décembre 2023 prévoyant une hausse générale des salaires pour l'ensemble du personnel de santé, les promesses n'ont pas été tenues.
Les infirmiers et les techniciens de santé se retrouvent ainsi lésés, avec des retraités bloqués à l'échelon 10, des infirmiers confrontés à des obstacles pour repasser leur concours d'aptitude professionnelle, et une absence de revalorisation salariale, contrairement aux autres catégories professionnelles.
La période critique de la pandémie de Covid-19 a mis en lumière l'engagement exceptionnel du personnel de santé, travaillant sans relâche pour assurer les campagnes de vaccination et fournir des soins, parfois au-delà des heures de travail régulières. Ces efforts, pourtant cruciaux, n'ont pas été récompensés comme promis, incitant le personnel de santé à exprimer son mécontentement.
Les grèves nationales des 16, 17 et 18 janvier visent à alerter le ministère de la Santé sur l'impérieuse nécessité de répondre aux demandes des professionnels de la santé. Le Conseil de coordination régional de Rabat-Salé-Kénitra du Syndicat indépendant des infirmiers (SII) a précisé que ces manifestations seront accompagnées d'un sit-in devant la Direction régionale du ministère de la Santé à Rabat.
Les revendications comprennent une augmentation minimale de 3000 dirhams du salaire fixe, l'amélioration des conditions de promotion, la réparation des préjudices causés par des décrets, la suppression des quotas, la promotion exceptionnelle des infirmiers stagiaires et des assistants, des compensations équitables pour les étudiants infirmiers pendant les stages, ainsi que la création du cadre de santé supérieur. Ces demandes reflètent les aspirations légitimes du personnel de santé marocain pour des conditions de travail justes et équitables.