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USA: La vente de composants à Huawei et ZTE pourrait être interdite
Un groupe bipartisan de parlementaires américains a présenté mercredi un texte visant à interdire la vente de composants électroniques de fabrication américaine à Huawei, ZTE et aux autres groupes de télécommunications chinois qui ne respectent pas les lois et sanctions américaines.
Ce projet de loi, qui devra être transmis au président Donald Trump pour promulgation, a été dévoilé juste avant que le Wall Street Journal rapporte que des procureurs fédéraux enquêtent sur Huawei, accusé de vol de secrets commerciaux à des entreprises américaines.
De sources proches du dossier, le quotidien précise que l’enquête concerne notamment la technologie d’un équipement de T-Mobile utilisé pour tester les smartphones.
Huawei a déclaré dans un communiqué avoir conclu un accord à l’amiable avec T-Mobile en 2017 suite à une décision de la justice américaine n’ayant établi “aucun dommage ni activité malicieuse” de la part de Huawei dans cette affaire.
Une inculpation pourrait être bientôt prononcée contre Huawei, le premier fabricant mondial d’équipements de télécommunications, ajoute le Wall Street Journal. Reuters n’a pas pu confirmer cette information dans l’immédiat.
Cette action en justice serait la dernière d’une longue liste de mesures visant à réagir à ce que l’administration Trump qualifie de distorsion de concurrence de la part de la Chine via le vol de propriété intellectuelle, des subventions illégales d’entreprises et la mise en place de règles visant à empêcher l’entrée de produits américains sur le marché chinois.
Le texte présenté mercredi par deux représentants républicains et deux représentants démocrates cite nommément les entreprises Huawei et ZTE, que Washington considère liées au gouvernement chinois et dont les équipements sont selon lui susceptibles d’être utilisés à des fins de cyberespionnage.
Huawei et ZTE ont aussi été accusés d’avoir enfreint les sanctions imposées par les Etats-Unis à l’Iran.
Ainsi la directrice financière de Huawei a été arrêtée au Canada le 1er décembre dernier à la demande de Washington qui l’accuse d’avoir dissimulé des liens existant entre l’équipementier télécoms chinois et une firme qui essayait de contourner ces sanctions. Meng Wanzhou a été depuis remise en liberté sous caution, en attendant une audience d’extradition vers les Etats-Unis.
En octobre dernier, la justice américaine a prolongé jusqu’en 2022 la mise sous contrôle de ZTE visant à s’assurer qu’il respecte les lois américaines régissant les exportations.
Les deux entreprises ont démenti dans le passé que leurs équipements puissent servir à des activités d’espionnage.
Source : Reuters