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Theresa May cherche une dernière parade pour éviter un Brexit chaotique
Theresa May a présidé mardi au 10, Downing Street plusieurs heures de discussions ministérielles pour tenter de trouver une solution au casse-tête du Brexit alors que le Royaume-Uni s’achemine chaque jour un peu plus vers une sortie sans accord de l’Union européenne.
On ignore si ces discussions ont débouché sur un quelconque accord tant le cabinet apparaît divisé, tout comme le Parlement, les partis politiques et l’opinion publique.
Près de trois ans après le référendum à l’issue duquel les Britanniques ont décidé de quitter l’UE, le Royaume-Uni semble incapable de s’extirper de l’impasse politique et diplomatique et rien ne permet de dire quand il sortira du bloc européen, ni même s’il y parviendra.
Par trois fois, le Parlement de Westminster a rejeté l’accord de retrait péniblement négocié par Londres et Bruxelles et, une fois de plus, la Première ministre n’a pas su lundi mobiliser sa propre majorité pour trouver une alternative. Il est possible qu’elle soumette une quatrième fois son plan de sortie à la Chambre des communes, sans garantie de succès.
“Ces derniers jours, le scénario du ‘no deal’ est devenu de plus en plus crédible, mais nous pouvons toujours espérer l’éviter”, a déclaré Michel Barnier, négociateur en chef de l’UE.
Il a ajouté que l’Union était disposée à maintenir Londres au sein de l’union douanière ou de nouer avec les Britanniques une relation semblable à celle qui unit l’UE à la Norvège.
TROUVER UN PLAN ALTERNATIF
A Paris, le président Emmanuel Macron et le Premier ministre irlandais Leo Varadkar ont pressé Londres de trouver un plan alternatif afin d’éviter un “no deal”.
“Le rejet par trois fois de l’accord de retrait par la Chambre des communes ainsi que le rejet de tout plan alternatif nous mettent sur le chemin d’une sortie sans accord”, a estimé Emmanuel Macron.
“Il revient au Royaume-Uni de présenter un plan alternatif crédible soutenu par une majorité d’ici au 10 avril pour l’éviter”, a-t-il ajouté. “Si le Royaume-Uni n’est pas capable, près de trois ans après le référendum, de proposer une solution qui réunit une majorité, il aura de facto choisi de lui-même de sortir sans accord, nous ne pouvons pas éviter l’échec à sa place.”
Pour le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, les marchés financiers doivent se préparer face au risque croissant de Brexit sans accord.
Faute de parvenir à faire adopter l’accord de retrait, Theresa May devra se résoudre à une sortie sans accord, à organiser des élections anticipées ou à demander à l’Union européenne un long report du Brexit. Dans ce dernier cas, il faudra que le Royaume-Uni organise des élections européennes, ce que ni Londres ni Bruxelles ne souhaitent vraiment.
UN AUTRE REPORT ?
Un porte-parole de Theresa May a déclaré mardi que la Première ministre, toujours opposée à un nouveau référendum, entendait exposer les modalités du départ britannique avant le début du sommet européen prévu le 10 avril prochain.
“J’espère que nous pouvons encore trouver une solution. Le Parlement britannique a lui-même dit qu’il ne voulait pas d’un Brexit désordonné”, a dit la chancelière allemande Angela Merkel.
Un groupe de douze députés de plusieurs partis, y compris des tories, envisage de déposer une proposition de loi pour forcer Theresa May à demander un autre report de la date du Brexit, a annoncé mardi l’élue travailliste Yvette Cooper.
Selon le quotidien The Sun, les ministres les plus favorables au Brexit devaient demander ce mardi à Theresa May qu’elle fixe une date butoir pour trouver une solution à la question de la frontière nord-irlandaise et à la clause de sauvegarde.
Faute d’accord sur ce point, le Royaume-Uni quittera l’Union sans accord le 12 avril à 22h00 GMT.
La série de votes indicatifs organisés lundi a permis l’émergence d’une nouvelle piste, celle d’un maintien du Royaume-Uni au sein de l’union douanière. Rejetée à trois voix seulement, cette solution permettrait de résoudre la question de l’Irlande du Nord dont le territoire ne serait pas soumis à une législation différente de celle de la Grande-Bretagne.
Source : Reuters