Rajane Ettaki, une médecin dévouée au service de la police
Rajane Ettaki est une femme digne d'un parcours atypique croisant deux métiers nobles. Avec sa silhouette svelte et élancée, son regard intense et son foulard pimpant, Mme Ettaki peut se vanter d'être la chef de service préfectoral de santé à la préfecture de Rabat Salé-Témara-Khemisset, relevant de la Direction générale de Sûreté Nationale (DGSN), où elle accomplie une panoplie de tâches à caractère médical et administratif.
Chaque matin, la jeune médecin monte les escaliers en vitesse, endosse sa blouse blanche et son bonnet médical pour sauver la vie des personnes qui veillent au maintien de l'ordre et de la paix, à l'application des lois et règlements, à la protection du public et à la prévention du crime. Mais une fois que cette courageuse jeune femme ôte sa blouse, elle devient vulnérable, comme tout le monde.
"J'ai toujours été séduite par le métier et l'environnement des policiers. C'était un rêve que je caressais depuis mon enfance et dès que j'ai eu l'opportunité de rejoindre la DGSN, je n’ai pas hésité une seconde à le faire", confie la jeune femme trentenaire, médecin de formation, à la MAP avec un sourire chaleureux.
Armée de son expertise, sa force, son enthousiasme et son sens d’aventure, cette mère d'un enfant de trois ans se surprend chaque jour des différentes facettes de son métier. Pour elle, chaque jour est l'occasion pour une nouvelle découverte. Ses mérites infinis, dont le dévouement au travail, une aisance relationnelle et communicationnelle avec ses collègues au travail et ses patients, lui ont valu la confiance de ses supérieurs hiérarchiques et un poste de responsabilité dans l'une des directions les plus emblématiques du Royaume.
"Loin de la représentation que l'on peut en faire, le métier de médecin dans un organisme pareil nécessite une gestion de stress très élevée mais aussi une patience infinie", nous éclaire Mme Ettaki . "Le conseil de mes supérieurs hiérarchiques et la collaboration de toute l'équipe me permettent de surpasser les difficultés souvent rencontrées" a-t-elle-dit.
Cette médecin immensément dévouée et engagée affirme que, lors de l'exercice de ses activités, plusieurs cas se présentent dont ceux nécessitant la prise en charge urgente, qui sont obligatoirement traités dans l'immédiat, en collaboration notamment avec les équipes opérant dans le secteur de la santé au sein de la DGSN, encadrées et soutenues par l'inspection des services de santé.
Entre ses responsabilités professionnelles, l'éducation de son enfant ou les tâches ménagères, Mme Ettaki sait comment organiser son temps et mettre à profit toute son énergie pour répondre à ces multiples et lourdes sollicitations. "Trouver un juste équilibre entre sa vie personnelle et sa vie professionnelle est vital à tout individu", a souligné la médecin, ajoutant qu'elle n'aurait jamais réussi à concilier ses deux vies sans la présence permanente et le soutien puissant de sa famille.
En effet, explique-t-elle, "la charge professionnelle est colossale mais j'essaye tout de même d'assurer mes responsabilités dans mon foyer et donner une importance majeure à ma famille, mon enfant en particulier, que je ne prive certainement pas d'attention et d'affection".
S'agissant des tâches accomplies par la docteur, elle assure des consultations de médecine générale, et des soins en faveur des fonctionnaires de la Sûreté Nationale et des ayants droit notamment les veuves et des orphelins des fonctionnaires de la Sûreté Nationale. D'autres fonctions à caractère administratif et médico-administratif lui incombent également.
De même, cette passionnée de l'art culinaire depuis son jeune âge, est consciente que ses responsabilités difficiles requièrent de doubler les efforts pour devenir un exemple et un modèle pour la société, et estime que l’exercice de la profession tient compte de la compétence et de l'excellence professionnelle. Elle affirme, toutefois que son travail démontre l'implication effective de la femme marocaine dans le développement et le progrès de la société.
Mme Ettaki, lauréate de la faculté de médecine et de Pharmacie de Rabat, où elle a appris les premières notions de médecine, a par la suite accéder à la DGSN, après avoir réussi un concours furieusement sélectif.
Source : MAP