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Léger reflux de l'aversion au risque mais des tensions persistent
- Les principales Bourses européennes évoluent sans grand changement en début de séance lundi, tiraillées entre le reflux apparent du risque géopolitique après les tirs de missiles occidentaux samedi en Syrie et la persistance des inquiétudes liées aux tensions avec la Russie d’une part, la Chine d’autre part.
À Paris, le CAC 40 est pratiquement stable à 5.316,02 points après un peu plus d’une heure d’échanges tandis qu’à Francfort, le Dax prend 0,09% et qu’à Londres, le FTSE 100 recule de 0,1%.
L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en baisse de 0,08%, l’EuroStoxx 50 de la zone euro gagne 0,07% et le Stoxx 600 cède 0,04%.
Les contrats à terme sur les principaux indices boursiers américains préfigurent une ouverture en hausse de 0,3% à 0,4% à Wall Street.
Après les tirs de missiles américains, britanniques et français contre des installations militaires et chimiques syriennes, les craintes d’une escalade militaire ont été en partie apaisées par les déclarations des capitales occidentales.
“Les marchés semblent interpréter le ‘mission accomplished’ twitté par Donald Trump comme un signe que les bombardements en Syrie sont achevés”, résume Stéphane Déo, de LBPAM.
L’apaisement au moins temporaire des craintes d’escalade favorise un petit regain d’appétit pour le risque qui se traduit par une remontée des rendements obligataires: le dix ans allemand ressort à 0,548%, au plus haut depuis trois semaines, contre 0,515% en fin de journée vendredi avant les frappes, et son équivalent américain prend lui aussi plus de trois points de base, à 2,8617% contre 2,828%.
La tension n’a pour autant pas totalement reflué: dimanche, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que de nouvelles frappes occidentales contre la Syrie entraîneraient un chaos mondial et parallèlement, Washington devrait annoncer dans la journée de nouvelles sanctions visant des entreprises russes soupçonnées de liens avec l’arsenal chimique syrien.
Autre dossier en suspens: celui du risque commercial entre les Etats-Unis et la Chine. S’il a été momentanément relégué au second plan par les préoccupations géopolitiques, il n’est en rien écarté et pourrait revenir sur le devant de la scène cette semaine à l’occasion des réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale à Washington.
Côté macroéconomie, les investisseurs attendent entre autres à 12h30 GMT les chiffres des ventes au détail aux Etats-Unis en mars, mais surtout ceux de la croissance chinoise mardi.
Sur le marché des changes, le dollar est en très légère baisse face à un panier de devises de référence et l’euro remonte un peu, vers 1,2340 dollar.
Le marché pétrolier est en net repli, le Brent et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cédant plus de 1,5%. Au reflux des tensions géopolitiques est venu s’ajouter l’annonce vendredi d’une augmentation du nombre de forages en exploitation aux Etats-Unis selon le recensement hebdomadaire de Baker Hughes.
Aux valeurs en Europe, le géant britannique de la publicité WPP cède 1,22% après l’annonce du départ de son fondateur et directeur général emblématique, Martin Sorrell, conséquence de l’ouverture d’une enquête sur des soupçons d’emploi inapproprié des finances de l’entreprise. A Paris, son grand concurrent Publicis prend 0,79%.
Le groupe britannique d’hôtellerie et de restauration Whitbread, propriétaire entre autres de la chaîne de cafés Costa, bondit de 6,28%, la plus forte hausse du Stoxx 600, après la montée à son capital du fonds activiste Elliott, devenu son premier actionnaire.
Fnac Darty gagne 1,23% après l’annonce d’un partenariat avec l’américain Google, qui ouvrira des espaces de démonstration de ses produits et services dans des magasins du groupe.
Source : Reuters