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Ces entreprises ont réussi à tirer leur épingle du jeu
Pour les investisseurs boursiers, cette semaine a marqué le retour à la normale en matière de Big Tech. La valeur boursière combinée des principales entreprises technologiques a atteint un nouveau record historique mercredi, dépassant enfin le niveau atteint il y a trois mois, avant que la crise des coronavirus n'entame la confiance à Wall Street. Microsoft, Apple, Amazon, Alphabet et Facebook ont maintenant vu leur capitalisation boursière combinée augmenter de 1,7 milliard de dollars depuis le creux de mars, pour un rebond de 43 %. À titre de comparaison, le marché boursier américain a connu un rebond plus modéré de 33 % par rapport au creux de la vague et se situe toujours à 12 % de son pic d'avant la crise.
Mais si l'on regarde en termes relatifs, la surperformance indique une tendance sous-jacente importante. La valeur combinée des Big Tech a désormais atteint 24 % de la valeur totale de l'indice S&P 500, soit trois points de pourcentage de plus qu'avant la crise. Wall Street fait le pari que les entreprises aux bilans les plus solides - et les plateformes numériques les plus étendues - sortiront gagnantes, quelle que soit la forme de la reprise d'après-crise.
La dernière étape du rebond des valeurs technologiques reflète le rôle essentiel que l'économie digitale a joué pour de nombreux commerçants au cours des trois derniers mois. Alors qu'Apple et Microsoft ont chacun atteint 3 % de leurs précédents records, Amazon et Facebook ont tous deux atteint de nouveaux sommets.
Partout, les commerçants s'efforcent de rattraper les ventes perdues en renforçant leur présence en ligne, ce qui entraîne un boom pour un large éventail de fournisseurs technologiques.
Nombre d'entre eux sont des entreprises qui fournissent les outils numériques nécessaires pour établir une présence en ligne et pour atteindre et fidéliser les clients en ligne. Parmi elles figure Twilio, une API vocale que les clients intègrent dans leurs propres applications pour améliorer la communication (ses parts ont augmenté de 49 % par rapport à la situation d'avant la crise) et le constructeur de sites web Wix (en hausse de 32 %). Shopify, qui ajoute des entrepôts physiques et la distribution à sa plate-forme numérique pour les détaillants, est en hausse de 46 %. Les actions de PayPal ont augmenté de 20 %, ce qui reflète l'essor des sociétés de paiement en ligne. Il y a deux ans, PayPal valait à peu près la même chose que Goldman Sachs : aujourd'hui, il vaut trois fois plus.
Tout cela n'enlève rien à l'influence des plates-formes Big Tech. Celles qui ont la plus grande portée sont les mieux placées pour attirer le plus grand nombre de clients.
Facebook rêve depuis des années de permettre aux utilisateurs de faire des transactions sans quitter son réseau. Avec son service de boutique annoncé cette semaine, les commerçants pourront intégrer plus facilement leurs sites de commerce électronique existants dans Facebook. Pour le réseau, il ne s'agit pas tant de voler les revenus des transactions de commerce électronique que de donner aux commerçants davantage de raisons de promouvoir leurs services sur Facebook.
La crise a donné un nouvel élan à ce mouvement, les commerçants cherchant à étendre la portée de leurs vitrines virtuelles, tandis que Facebook tente de compenser une forte baisse de ses activités publicitaires habituelles.
Tout cela représente un véritable défi pour les politiciens et les régulateurs qui ont décidé de couper les ailes à la Big Tech. L'élan qui s'était développé à Bruxelles et à Washington pour limiter le pouvoir des grandes plateformes technologiques s'est essoufflé lorsque la crise a frappé, mais on a vu des signes d'une volonté renouvelée de contrôler un secteur technologique encore plus puissant. Aux États-Unis, de récents rapports laissent entendre que le ministère de la Justice et un groupe d'États dirigé par le Texas espèrent lancer une procédure antitrust contre Google. En Europe, les travaux ont repris sur une loi sur les services numériques (Digital Services Act) qui pourrait définir l'État pour une nouvelle réglementation des plates-formes technologiques.
Dans le climat actuel, il sera difficile de limiter l'expansion de toutes les formes d'activité numérique, y compris le commerce. Cela sera particulièrement vrai si les plates-formes adoptent une position non exclusive. Facebook, par exemple, a ouvert son réseau à des services tiers plutôt que de forcer les clients à effectuer des transactions par l'intermédiaire de ses propres services. Des entreprises comme Shopify et PayPal en seront les bénéficiaires.
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