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Retraites: Matignon ne convainc pas les syndicats
Mécontents du projet de réforme des retraites dévoilé, mercredi, par le Premier ministre Edouard Philippe, les syndicats ont appelé à renforcer la mobilisation et à poursuivre la grève notamment dans les secteurs névralgiques comme celui des transports.
Présenté en début d’après-midi devant le Conseil économique, social et environnemental, le projet de réforme porte tout particulièrement sur la fin des régimes spéciaux, la mise en place d’un système universel à points indexés sur les salaires et d’un âge d’équilibre à 64 ans. Les générations nées avant 1975 ne seront pas concernées par le nouveau système de retraite, conformément à cette réforme.
Très attendus, les détails de cette réforme, qui vise à repenser le dispositif actuel qui absorbe 14% du PIB avec 300 milliards d’euros de prestations de retraite chaque année, n’ont pas convaincu les centrales syndicales qui ont fait part de leur déception.
La CFDT, unique centrale syndicale à soutenir le basculement vers un système universel à points, a également rejoint les opposants à cette réforme. Son secrétaire général, Laurent Berger, a affirmé qu’une “ligne rouge est franchie”, avec la décision du gouvernement d’instaurer un âge d’équilibre à 64 ans, ajoutant, dans des déclarations aux médias du pays, que le syndicat va se réunir rapidement afin de décider des actions à mener dans “les jours à venir.”
Même déception du côté de l’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA). Son secrétaire général Laurent Escure a fait part, lui aussi de sa “déception” et de sa “désagréable surprise” après les annonces du Premier ministre. La centrale qui perçoit elle aussi l’âge pivot à 64 ans comme une “ligne rouge”, a affirmé que la mobilisation de ses fédérations dans les transports et dans l’éducation nationale pourrait “se globaliser”.
La CGT, premier syndicat de la SNCF a appelé, pour sa part, à “renforcer la grève”. Pour son secrétaire général Philippe Martinez, le gouvernement “s’est moqué du monde”. Même son de cloche chez FO qui a appelé à “élargir le mouvement”, et à se mobiliser “dans la durée”.
Mardi, à la veille des annonces d’Edouard Philippe sur le contenu de la réforme des retraites, l’intersyndicale avait annoncé une nouvelle mobilisation pour le 17 décembre prochain. Il s’agit de la troisième du genre après celle du 10 décembre qui avait rassemblé 339.000 manifestants dans toute la France, selon le ministère de l’intérieur, 885 000 selon les syndicats, et celle du 5 décembre qui avait réuni plus de 800.000 personnes selon le ministère de l’intérieur et plus d’1,5 million de manifestants selon les centrales syndicales.
Les syndicats CGT, FO, Solidaires, FSU et des organisations de jeunesse, qui ont appelé à des grèves et à des manifestations, « localement », jeudi 12 décembre, au lendemain des annonces du Premier ministre, et ce week-end, entendent faire du mardi 17 décembre une « nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle massive ». Leur objectif est de maintenir la pression sur l’exécutif et l’amener à ouvrir des négociations pour améliorer le système actuel.
Récemment, le Premier ministre français a réitéré, dans des déclarations à un journal local, sa détermination à mener la réforme des retraites à son terme, affirmant qu’un gouvernement qui renoncerait à réformer les retraites aujourd’hui exposerait la France à une réforme « très brutale » plus tard.
Présentée comme l’une des mesures phares d’Emmanuel Macron aux présidentielles, la réforme du régime des retraites est destinée à repenser le dispositif actuel qui absorbe 14% du PIB avec 300 milliards d’euros de prestations de retraite chaque année, et un déficit compris entre 7,9 et 17,2 milliards d’euros à l’horizon 2025.
Cette réforme repose essentiellement sur la création d’un système universel de retraite par points, – en remplacement des 42 régimes existants actuellement-, qui vise l’uniformisation des règles de calcul des pensions, et partant la suppression des régimes spéciaux.
Si la réforme ne touchera pas à l’âge légal de départ à la retraite, aujourd’hui fixé à 62 ans, elle compte en revanche instaurer un âge pivot à la retraite fixé à 64 ans pour toucher une retraite à taux plein. Un point qui suscite la colère des syndicats aux côtés de la suppression des régimes spéciaux.
Source : MAP