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500 millions de dirhams sauvés : le conseil de la concurrence en action
Le président du Conseil de la Concurrence (CC), Ahmed Rahhou, a récemment souligné l’impact majeur de l’intervention de son institution pour la protection des consommateurs. En s’exprimant lors d’une rencontre à Casablanca organisée par le « Café de la Citoyenneté », Rahhou a révélé que l’action du CC au Centre Monétique Interbancaire (CMI) l’année dernière avait permis d’économiser près de 500 millions de dirhams aux consommateurs marocains.
Une action marquante
L’intervenant a expliqué que les opérateurs qui offrent des services de paiement électronique via le CMI, qu’il s’agisse de services fiscaux, de distributeurs d’eau et d’électricité ou d’autres acteurs, imposaient des frais supplémentaires de 10 à 15 dirhams par transaction. Grâce à l’intervention du Conseil de la Concurrence, cette pratique a été supprimée, épargnant ainsi cette somme aux citoyens.
Bien que la loi ne confère pas explicitement au Conseil de la Concurrence la compétence de protéger les consommateurs, Rahhou a souligné que l'institution se considère responsable de ce vide législatif et assume un rôle de garant dans la lutte contre les abus. « La loi sur la protection des consommateurs prévoit la création d’une instance spécifique chargée de cette mission, mais cela ne nous empêche pas d’agir lorsqu’il s’agit de défendre l’équité dans le secteur », a-t-il affirmé.
Une régulation proactive
Le président du CC a également détaillé une autre intervention marquante concernant la société Lydec. Cette dernière avait conclu un accord avec le CMI pour le prélèvement automatique des factures, imposant des frais de transaction à la charge des consommateurs. Bien que juridiquement le Conseil ne dispose pas du pouvoir direct d’intervenir, Rahhou a justifié l’action du Conseil par une analyse des distorsions de concurrence créées par une clause illégale. En effet, cette pratique avantageait une entreprise en dépit des autres acteurs du marché.
Dans une perspective plus large, Rahhou a défendu l’importance du rôle du Conseil dans la régulation économique et la création d’un environnement propice à l’attractivité des investissements étrangers. Pour illustrer ses propos, il a cité l’exemple de Renault, qui a choisi le Maroc pour son implantation, notamment en raison de la régulation assurée par le Conseil de la Concurrence, un facteur décisif par rapport à d’autres pays concurrents tels que la Hongrie ou la Turquie.
Une loi équilibrée
Concernant les pratiques de domination sur le marché, Rahhou a précisé que la loi marocaine permet certains cas de position dominante dans des secteurs stratégiques, tels que les phosphates ou les chemins de fer, lorsque le marché ne permet qu’un seul opérateur. Toutefois, ce que la loi interdit formellement, c’est l’abus de cette position dominante, notamment lorsqu’elle nuit à la concurrence et aux consommateurs.
Le rôle du Conseil de la Concurrence est ainsi plus que jamais central dans l’assurance d’une concurrence loyale, dans le respect des règles, et pour éviter tout abus caché qui pourrait nuire à l’équilibre du marché marocain.
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