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Brescia contraint à la disparition : la fin d’un club centenaire du football italien
C’est une page de l’histoire du football italien qui se tourne dans la douleur. Le Brescia Calcio, institution sportive fondée en 1911 et connue pour avoir formé ou accueilli certaines des plus grandes figures du ballon rond, est au bord de l’effacement total. Selon plusieurs médias transalpins, le club lombard est sur le point de disparaître, victime d’une situation financière devenue insoutenable.
Au cœur de cette descente aux enfers, une dette de trois millions d’euros que son propriétaire, l’homme d’affaires Massimo Cellino, a refusé de régler avant la date butoir fixée au vendredi. Cette somme ne représente pourtant qu’une partie d’un passif global estimé à huit millions d’euros, incluant des arriérés fiscaux et d’autres retards de paiement.
Le couperet est tombé : faute de règlement, le club a perdu son droit de participation au championnat italien. Une sanction lourde mais inévitable pour un club déjà pénalisé de quatre points par le Tribunal de la Fédération italienne de football (FIGC), en raison d’infractions administratives.
Cette pénalité a fait basculer le club de la 15e à la 18e place au classement de Serie B, le précipitant vers une relégation en Serie C. Mais avec l’incapacité à se conformer aux obligations financières, même cette place en troisième division devient hors de portée. Pour Brescia, cela pourrait signifier la radiation pure et simple des compétitions professionnelles.
L’écho de cette disparition dépasse les frontières italiennes. Brescia, c’est aussi un vivier de talents : Andrea Pirlo y a fait ses débuts, Roberto Baggio y a brillé en fin de carrière, tout comme Pep Guardiola, qui a revêtu le maillot bleu ciel lors de son passage en Italie. Avec 23 saisons disputées en Serie A, dont une dernière en 2019-2020, le club avait encore des souvenirs récents parmi l’élite.
Mais la gestion controversée de Massimo Cellino, connu pour ses décisions impulsives et ses nombreux changements d'entraîneurs lors de ses passages à Cagliari et Leeds, a contribué à déstabiliser durablement le club. Cette fin abrupte vient sceller une époque et soulève une fois encore la question de la gouvernance dans le football professionnel.
Alors que les supporters digèrent cette issue tragique, le football italien perd l’un de ses plus vieux représentants. Une disparition qui illustre, de manière brutale, combien les erreurs de gestion peuvent anéantir même les institutions les plus enracinées dans le patrimoine sportif national.