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Budget 2023 : un bilan positif malgré les turbulences, selon Fouzi Lekjaa

09:30

Par: Naji khaoula

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Le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, a présenté mardi à Rabat un bilan globalement positif de l’exécution du budget de l’année 2023. Devant la Commission du contrôle des finances publiques à la Chambre des représentants, il a souligné la solidité des fondamentaux économiques du Maroc, malgré un environnement international complexe et des défis internes de taille.

Une conjoncture mondiale tendue, une économie nationale résiliente

L’année 2023 a été marquée par une croissance économique mondiale modérée (+3,3%) et une inflation toujours élevée, bien qu’en recul (6,6% contre 8,6% en 2022). Cette situation est largement attribuée à la persistance de crises globales et à des tensions géopolitiques croissantes, impactant notamment les prix de l’énergie et des denrées alimentaires.

Sur le plan national, le Maroc a dû composer avec une sécheresse prolongée, une pression hydrique accrue, et les effets dévastateurs du séisme d’Al Haouz. Malgré cela, l’économie nationale a montré des signes de reprise : une croissance de 3,4% a été enregistrée, contre seulement 1,5% en 2022. Ce rebond est dû notamment à une progression de 3,5% des activités non agricoles et à une reprise modeste du secteur agricole (+1,4%).

Des mesures proactives pour préserver l’équilibre

Fouzi Lekjaa a salué les efforts du gouvernement pour faire face à cette conjoncture difficile. Sous l’impulsion du roi Mohammed VI, plusieurs initiatives ont été lancées : aides d’urgence aux sinistrés du séisme, soutien au pouvoir d’achat, poursuite des réformes structurelles et appui aux grands chantiers nationaux.

Ces politiques ont permis de limiter le déficit budgétaire à 4,4% du PIB, en légère amélioration par rapport aux 4,5% prévus, et nettement mieux que les 5,4% enregistrés en 2022. Dans le même temps, le taux d’endettement a baissé de deux points, atteignant 69,5% du PIB.

Des recettes dynamiques et des réserves renforcées

Les recettes publiques ont connu une performance remarquable, atteignant 485,2 milliards de dirhams, soit un taux de réalisation de 114,5%. Cette dynamique s’explique par la vigueur des exportations, la baisse de la facture énergétique, la reprise des recettes touristiques et la hausse continue des transferts des Marocains résidant à l’étranger.

Grâce à cette évolution favorable, les réserves de change ont augmenté de 6,4%, s’établissant à près de 359 milliards de dirhams, ce qui couvre plus de cinq mois d’importations.

Sortie des listes grises et confiance des agences de notation

Le ministre a également mis en avant deux avancées majeures : la sortie du Maroc de la liste grise du GAFI et de celle de l’Union européenne, ainsi que la confirmation par l’agence Standard & Poor’s de la note de crédit souverain du Royaume, assortie d’une perspective stable.

Un effort soutenu pour la maîtrise des dépenses

Les dépenses engagées au titre du budget général se sont élevées à 532,9 milliards de dirhams, alors que les ressources (y compris les emprunts) ont atteint 423,8 milliards. L’écart entre dépenses et recettes s’est chiffré à 13,94 milliards de dirhams dans le projet de loi de règlement, reflétant un effort continu de rationalisation des finances publiques.

Malgré une année marquée par des chocs externes et des contraintes internes, le Maroc est parvenu à maintenir ses équilibres macroéconomiques et à préserver la trajectoire de ses grandes réformes. Le bilan de l’exécution du budget 2023, tel que présenté par Fouzi Lekjaa, témoigne d’une gestion budgétaire prudente mais ambitieuse, dans un esprit de résilience et de solidarité nationale.

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