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Crise politique en France : la démission de Sébastien Lecornu plonge la majorité dans la tourmente

Lundi 06 Octobre 2025 - 10:53
Crise politique en France : la démission de Sébastien Lecornu plonge la majorité dans la tourmente

La France traverse une nouvelle zone de turbulences politiques après la démission, lundi matin, du Premier ministre Sébastien Lecornu, moins d’un mois après sa nomination. En acceptant son départ, le président Emmanuel Macron voit s’effondrer le troisième gouvernement formé en moins d’un an, confirmant la profonde instabilité qui fragilise l’exécutif depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier.

Dans une déclaration solennelle depuis le perron de Matignon, Sébastien Lecornu a justifié sa décision par le constat amer que « les conditions pour gouverner n’étaient plus réunies ». Il a dénoncé les « postures partisanes » et « les égos politiques » qui, selon lui, ont empêché la construction d’un compromis durable.

« Les formations politiques ont fait mine de ne pas voir la rupture que représentait la fin du recours à l’article 49.3. Au fond, il n’y avait plus de prétexte pour une censure, mais les réflexes d’avant ont repris le dessus », a-t-il déclaré, visiblement déçu par l’échec de sa stratégie d’ouverture.

Le Premier ministre démissionnaire a aussi visé sans détour Bruno Retailleau, président des Républicains, dont le revirement soudain sur la participation de son parti au gouvernement a provoqué la rupture de la fragile coalition baptisée « socle commun ». « Il faut toujours préférer son pays à son parti », a lancé Lecornu, estimant que le jeu des ambitions internes a pris le pas sur l’intérêt national.

Cette volte-face de la droite a déclenché une réunion de crise au siège de LR, où les cadres du parti tentent d’éviter une implosion interne entre partisans du dialogue avec l’exécutif et défenseurs d’une ligne d’opposition dure.

Pendant ce temps, la gauche multiplie les initiatives. Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a appelé à une rencontre entre les forces progressistes — LFI, PS, écologistes et communistes — pour construire une « alternative politique crédible » face à ce qu’il qualifie de « naufrage institutionnel ».

La situation place Emmanuel Macron dans une position délicate : sans majorité stable et sans chef de gouvernement, il se retrouve confronté à un dilemme. Dissoudre à nouveau l’Assemblée nationale ou nommer un quatrième Premier ministre en moins d’un an, au risque d’aggraver encore la crise de confiance.

Dans les couloirs du pouvoir, certains évoquent la possibilité d’un gouvernement technique ou d’un cabinet de courte durée chargé d’assurer la continuité de l’État. D’autres redoutent qu’une dissolution ne profite qu’au Rassemblement national, qui appelle ouvertement à un retour aux urnes.

Entre fractures partisanes, calculs électoraux et épuisement institutionnel, la France donne l’image d’un pouvoir à bout de souffle, incapable de stabiliser son cap. La démission de Sébastien Lecornu apparaît ainsi moins comme un accident que comme le symptôme d’une crise politique structurelle, où le dialogue entre forces politiques semble devenu impossible.



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