-
10:00
-
09:00
-
08:41
-
08:12
-
20:00
-
19:00
-
18:20
-
17:00
-
16:00
-
15:47
-
15:34
-
15:15
-
14:45
-
14:30
-
14:00
-
13:42
-
13:34
-
13:15
-
13:00
-
12:45
-
12:30
-
12:12
-
11:46
-
11:30
-
11:10
-
10:45
Sous-Rubrique
Suivez-nous sur Facebook
Crise politique en France : La France insoumise réclame la destitution d’Emmanuel Macron après la démission de Sébastien Lecornu
La crise politique qui secoue la France depuis la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu prend une nouvelle tournure. Ce lundi matin, le leader de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a annoncé avoir déposé une motion de destitution du président Emmanuel Macron, réclamant son examen immédiat à l’Assemblée nationale.
Cette motion, signée par 104 députés issus des rangs insoumis, écologistes et communistes, marque une escalade sans précédent dans la confrontation entre l’exécutif et les oppositions. Pour Mélenchon, la démission du Premier ministre, moins de douze heures après la présentation de son gouvernement, symbolise « l’effondrement total du régime présidentiel et l’incapacité d’Emmanuel Macron à gouverner ».
« Après la démission de Sébastien Lecornu, nous demandons l’examen immédiat de la motion déposée pour la destitution du président Emmanuel Macron », a écrit Jean-Luc Mélenchon sur le réseau X.
Cette initiative s’appuie sur l’article 68 de la Constitution française, qui prévoit la destitution du président de la République en cas de « manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat ». Toutefois, la procédure reste hautement symbolique : elle nécessite d’abord une majorité des deux tiers à l’Assemblée nationale, puis au Sénat, avant d’être validée par la Haute Cour, une instance jamais convoquée sous la Ve République.
Pour LFI, au-delà de l’aspect institutionnel, cette démarche vise à délégitimer politiquement Emmanuel Macron. « La France traverse une crise morale et démocratique. Le président a perdu toute autorité, et son système est à bout de souffle », a déclaré un député insoumis sous couvert d’anonymat.
Du côté de la majorité présidentielle, les réactions oscillent entre mépris et inquiétude. Certains élus de Renaissance dénoncent « un geste de pure provocation », tandis que d’autres reconnaissent en privé que « le climat est délétère et qu’un nouveau départ paraît de plus en plus nécessaire ».
La motion de destitution, bien qu’elle ait peu de chances d’aboutir, traduit le niveau inédit de tension politique en France. Après trois gouvernements éphémères en un an, l’exécutif est désormais confronté à une triple crise : institutionnelle, économique et sociale.
Pendant que les marchés financiers s’inquiètent, que les partis de droite réclament un « gouvernement d’union nationale » et que le Rassemblement national appelle à une dissolution immédiate, la gauche radicale choisit la confrontation directe. Jean-Luc Mélenchon, fidèle à son rôle de tribun, voit dans cette motion « un acte de résistance démocratique face au chaos institutionnel créé par Emmanuel Macron ».
La balle est désormais dans le camp de l’Assemblée nationale, qui devra décider si elle inscrit ou non cette motion à l’ordre du jour. Quelle qu’en soit l’issue, cet épisode illustre un fait incontestable : le pouvoir macroniste vacille comme jamais depuis 2017, et la France s’enfonce un peu plus dans l’incertitude politique.