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Crise politique en France : les appels à la démission d’Emmanuel Macron se multiplient

Lundi 06 Octobre 2025 - 19:09
Crise politique en France : les appels à la démission d’Emmanuel Macron se multiplient

À peine quelques heures après la démission de Sébastien Lecornu, le climat politique français s’est encore assombri. Entre demandes de dissolution et appels explicites à la démission du président Emmanuel Macron, les voix contestant son maintien au pouvoir se font désormais entendre bien au-delà des rangs habituels de la France insoumise ou de l’extrême droite.

Le départ précipité du Premier ministre, moins d’un mois après sa nomination, a ravivé les tensions au sein d’un paysage politique profondément fracturé depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024. Pour beaucoup, ce nouvel épisode illustre l’incapacité du pouvoir exécutif à stabiliser la situation.

Parmi les premières personnalités à réclamer le départ du chef de l’État, Hervé Morin, président de la région Normandie, a dénoncé une « composition gouvernementale insultante » et appelé Emmanuel Macron à « remettre sa démission pour sortir de l’impasse ». Dans la même veine, le maire de Cannes et vice-président de LR, David Lisnard, a exhorté le président à « programmer sa démission pour l’intérêt de la France », estimant que « la Ve République et l’avenir du pays sont en jeu ».

Du côté du Rassemblement national, le ton est tout aussi tranché. Marine Le Pen a qualifié la démission du président de « décision sage », tout en jugeant la dissolution de l’Assemblée « absolument incontournable ». Son bras droit, Jordan Bardella, a réitéré son appel à un retour aux urnes, tandis qu’Éric Ciotti, de la droite traditionnelle, estime que seule « une élection présidentielle » permettrait de « débloquer la crise ».

Même constat chez Reconquête! : Éric Zemmour, fidèle à sa ligne radicale, plaide pour un départ immédiat du chef de l’État, évoquant « un pays paralysé par la confusion politique ».

À gauche, la France insoumise pousse plus loin encore l’offensive. Jean-Luc Mélenchon a réclamé l’examen « immédiat » de la motion de destitution déposée par 104 députés, dénonçant un président « isolé, illégitime et sourd aux appels du peuple ». L’initiative est soutenue par plusieurs élus écologistes et communistes, qui estiment que « la crise institutionnelle a franchi un seuil critique ».

Si l’hypothèse d’une démission présidentielle demeure improbable, la multiplication de ces appels traduit un malaise politique inédit sous la Ve République. En coulisses, certains proches d’Emmanuel Macron plaident pour une nouvelle dissolution de l’Assemblée, tandis que d’autres redoutent qu’un tel scénario ne fragilise davantage l’exécutif.

Dans un climat marqué par la défiance et l’usure du pouvoir, l’Élysée reste silencieux. Mais à mesure que les appels à la démission se propagent dans toutes les directions de l’échiquier politique, la question d’un tournant institutionnel se pose avec une acuité nouvelle.



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