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Donald Trump durcit le bras de fer budgétaire et licencie des fonctionnaires fédéraux

Lundi 06 Octobre 2025 - 09:31
Donald Trump durcit le bras de fer budgétaire et licencie des fonctionnaires fédéraux

Le blocage budgétaire qui paralyse partiellement les institutions américaines est entré dans sa deuxième semaine, et Donald Trump semble décidé à durcir le ton. Le président américain a annoncé dimanche soir avoir commencé à licencier définitivement certains fonctionnaires fédéraux, une mesure inédite dans l’histoire récente du pays.

« C’est en cours en ce moment même », a-t-il déclaré à la Maison Blanche, accusant les démocrates d’être « responsables de la perte de nombreux emplois ». Cette décision marque une escalade dans le bras de fer entre les deux partis, à un moment où le « shutdown » commence à peser lourdement sur les finances publiques, l’économie et le moral du pays.

Depuis le 25 septembre, l’administration fédérale fonctionne au ralenti. Des milliers d’agences, musées, parcs nationaux et services administratifs ont fermé leurs portes. Si les fonctionnaires ne sont pas tous licenciés, beaucoup sont au chômage technique ou travaillent sans salaire en attendant qu’un budget soit voté. Plus de deux millions d’employés fédéraux sont concernés.

Les républicains, menés par Donald Trump, souhaitent prolonger temporairement le budget actuel jusqu’à fin novembre, sans toucher aux priorités fixées par la Maison Blanche. Les démocrates, eux, exigent le maintien des programmes sociaux, notamment d’assurance santé pour les ménages à faibles revenus. Un compromis semble pour l’heure improbable.

Selon Andrew Koneschusky, ancien conseiller du démocrate Chuck Schumer, « il est bien possible que ce shutdown se prolonge pendant des semaines ». Il évoque une situation de « souffrance maximale », stratégie assumée par la Maison Blanche pour contraindre les démocrates à plier.

Les effets du blocage commencent déjà à se faire sentir : les aéroports enregistrent des retards à cause du manque d’agents de sécurité et de contrôleurs aériens, tandis que certains services publics essentiels tournent au ralenti. Le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a d’ailleurs mis en garde contre « un coup au PIB et à la croissance américaine » si la paralysie devait perdurer.

Pour les observateurs politiques, cette crise illustre l’intransigeance du président républicain. James Druckman, professeur de sciences politiques à l’université de Rochester, estime que « l’administration Trump considère qu’elle dispose d’un mandat sans contre-pouvoir, ce qui réduit les marges de négociation ». De leur côté, les démocrates, critiqués par le passé pour leurs concessions, affichent cette fois une ligne de fermeté.

Les négociations au Congrès restent dans l’impasse : vendredi, le texte présenté par les républicains n’a recueilli que 54 voix, loin du seuil de 60 nécessaire pour lever le blocage. Certains analystes pensent que seule une réaction des marchés financiers pourrait accélérer le déblocage. « Si Wall Street commence à paniquer et que les taux obligataires s’envolent, même les plus idéologues devront redescendre sur terre », observe l’analyste Michael Ashley Schulman.

En attendant, les Américains paient déjà le prix fort d’un affrontement politique qui, une fois encore, risque de durer.



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