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Erfoud : l’émotion et la colère après la mort d’une enseignante agressée
Le monde de l’éducation est en émoi après le décès tragique d’une enseignante de la formation professionnelle à Erfoud, victime d’une agression ayant coûté la vie à cette professionnelle dévouée. Ce drame, qualifié par les syndicats de "choc de trop", réactive le débat brûlant sur la sécurité dans les établissements scolaires et le respect du personnel éducatif.
En réaction, les cinq syndicats les plus représentatifs du secteur – la Fédération nationale de l’enseignement (FNE), l’Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT), l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) et la Fédération démocratique du travail (FDT) – ont annoncé une série d’actions à l’échelle nationale. Ils dénoncent une montée continue des violences, tant physiques que verbales, à l’encontre des enseignants, émanant aussi bien des élèves que de certains parents.
Dans un communiqué conjoint, les centrales syndicales ont exprimé leur indignation et leur solidarité. Elles ont décrété une grève nationale pour le mercredi 16 avril 2025, couplée à une journée de deuil. Des sit-in symboliques sont également organisés les 14 et 15 avril durant les heures de récréation, avec port de brassards noirs en hommage à la victime, qualifiée de "martyre du devoir".
Les syndicats ne se contentent pas de dénoncer un climat de violence : ils alertent sur une crise systémique. Selon eux, la recrudescence des agressions reflète un mal-être profond dans la société. Ils pointent du doigt plusieurs causes : déséquilibres familiaux, précarité économique, chômage, mais aussi l’impact délétère de certains contenus diffusés sur les réseaux sociaux, les jeux vidéo ou encore des discours médiatiques qui minent la valeur de l’école et de ses acteurs.
Plus largement, les représentants syndicaux critiquent les politiques publiques, qu’ils estiment responsables d’un affaiblissement programmé de l’école publique. Ils dénoncent des réformes incohérentes, l’absence de suivi, et une passivité face à la banalisation de la violence en milieu scolaire.
Parmi leurs revendications :
- un renforcement urgent des dispositifs de sécurité dans les établissements ;
- l’annulation des circulaires considérées comme trop permissives ;
- une revalorisation du rôle de l’enseignant, tant dans les programmes que dans les médias ;
- une amélioration du dialogue avec les familles ;
- et la mise en place de sanctions fermes et dissuasives contre les actes d’agression.
Ils demandent également la création de cellules de veille dans chaque établissement scolaire, ainsi que l’application stricte des engagements pris par le ministère de l’Éducation nationale, notamment dans le cadre des accords de décembre 2023 et des discussions sur le statut unifié des fonctionnaires de l’éducation.
« L’école publique est en danger », avertissent les syndicats. « Sans sécurité ni respect pour les enseignants, il ne peut y avoir de projet éducatif crédible. » Alors que la mobilisation se renforce, les regards se tournent désormais vers les autorités. Une réaction gouvernementale forte est attendue, à la hauteur de l’émotion et de la colère qui traversent la communauté éducative.
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