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Politique

Espagne : la multiplication des vols vers Laâyoune et Dakhla fait débat

08:50

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Depuis plusieurs mois, les critiques se multiplient à l’encontre du gouvernement espagnol, alimentées par l'augmentation des liaisons aériennes internationales vers les grandes villes du Sahara marocain, notamment Laâyoune et Dakhla. Cette situation agace les partisans du Polisario, qui tentent d'exercer des pressions sur Madrid afin de freiner ces connexions.

Récemment, lors d'une session de questions orales au Parlement espagnol, un député du parti Euskal Herria Bildu, formation politique basque prônant l'indépendance, a demandé au ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, de s'immiscer dans les activités des compagnies aériennes espagnoles et européennes ayant ouvert ces nouvelles routes aériennes. Cependant, la réponse du chef de la diplomatie espagnole a été sans appel.

Selon l'agence de presse espagnole EFE, Albares a clairement indiqué que le gouvernement ne dispose d'aucune autorité pour restreindre les opérations des compagnies aériennes. Ces dernières déterminent leurs liaisons en fonction de critères techniques et économiques, en concertation avec les instances réglementaires de l'aviation civile. Il a ainsi confirmé que la compagnie Ryanair était dans son bon droit en ouvrant deux nouvelles lignes reliant Dakhla à Madrid et Lanzarote. De plus, Transavia et Binter opèrent déjà des vols réguliers vers ces destinations.

Cette question avait déjà été soulevée en décembre dernier, et Albares avait alors rappelé que la décision d’ouvrir des lignes aériennes était du ressort des compagnies et non du gouvernement. Il avait également souligné l'existence d'un partenariat solide entre l'Espagne et le Maroc, formalisé par un accord signé en avril 2022.

Par ailleurs, les discussions entre les deux pays se poursuivent concernant la cession au Maroc de la gestion de l'espace aérien du Sahara marocain. Cette évolution, si elle se concrétise, marquerait une étape significative dans la coopération bilatérale et pourrait encore accroître les tensions avec les partisans du Polisario, qui voient dans ces développements une reconnaissance de fait de la souveraineté marocaine sur la région.

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