Advertising
  • Fajr
  • Lever du soleil
  • Dhuhr
  • Asr
  • Maghrib
  • Isha

Suivez-nous sur Facebook

Finances publiques : la France sous pression après la décision de S&P

16:11
Finances publiques : la France sous pression après la décision de S&P

La nouvelle dégradation de la note de la France par l’agence S&P Global Ratings, passée vendredi soir de AA- à A+, a provoqué une onde de choc politique et économique à Paris. Le ministre français de l’Économie, Roland Lescure, a réagi dès samedi matin, appelant à « la lucidité et à la responsabilité » face à ce qu’il qualifie d’« avertissement sérieux » sur la gestion des finances publiques.

« Cette décision, c’est la troisième dégradation en un an. Fitch, Moody’s et S&P ont toutes abaissé la note souveraine de la France », a reconnu le ministre sur Franceinfo. « Nous ne pouvons pas ignorer ce nuage. Il s’ajoute à un bulletin météo déjà gris, mais c’est surtout un appel à la lucidité, à la responsabilité et à l’action. »

Dans son communiqué, S&P justifie cette baisse par une “incertitude élevée” sur les finances publiques françaises, malgré la présentation du projet de budget 2026, jugé insuffisant pour garantir un rétablissement budgétaire durable. L’agence anticipe une réduction du déficit public trop lente, estimant que, sans « mesures supplémentaires significatives », la trajectoire française restera en décalage avec les objectifs européens.

Roland Lescure, lui, estime que la clé pour regagner la confiance des marchés et des agences de notation réside dans le vote du budget : « Pour convaincre, il faut que le Parlement adopte ce budget. Il y a un débat légitime, mais il faut envoyer un signal de sérieux et de cohérence. »

Le gouvernement a présenté cette semaine un plan visant à ramener le déficit à 4,7 % du PIB en 2026, contre 5,4 % en 2025, première étape avant un retour sous le seuil de 3 % en 2029, indispensable à la stabilisation de la dette publique.

Mais cette trajectoire s’annonce difficile à tenir dans un contexte politique fragile et face à une croissance atone. Les précédentes dégradations de Fitch, en septembre, et de Moody’s, attendue pour le 24 octobre, illustrent une méfiance grandissante des observateurs internationaux vis-à-vis de la capacité du gouvernement à contenir les dépenses publiques.

Lescure a toutefois voulu se montrer optimiste : « Le cap est clair. Il ne s’agit pas d’un couperet mais d’une alerte. À nous de démontrer que la France reste une économie solide, capable de réformes et de maîtrise budgétaire. »

Cette baisse de notation intervient alors que la dette publique française dépasse les 3.200 milliards d’euros, soit plus de 110 % du PIB, un niveau parmi les plus élevés de la zone euro.



Lire la suite

×

Téléchargez l'application Walaw