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Gaza : Washington estime qu’un cessez-le-feu est indispensable pour un accord sur les otages
À la veille du deuxième anniversaire de l’attaque lancée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, les bombardements se poursuivent dans la bande de Gaza, rendant incertaine toute avancée diplomatique. Dimanche, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a affirmé que la libération des otages détenus par le mouvement palestinien ne pourra se concrétiser qu’avec l’arrêt des frappes israéliennes.
« Vous ne pouvez pas espérer libérer des otages en plein milieu de bombardements. Un arrêt est inévitable », a déclaré M. Rubio lors d’une intervention télévisée sur CBS, en appelant à un accord rapide sur les aspects logistiques.
Pressions américaines sur Israël
La position de Rubio s’inscrit dans un climat de pressions croissantes exercées sur Tel-Aviv par Washington. Vendredi, le président Donald Trump avait déjà exhorté Israël à mettre fin à sa campagne militaire. Dans un échange avec CNN, il a confirmé que le Premier ministre Benjamin Netanyahu aurait donné son accord de principe à une suspension des opérations, tout en précisant que la question restait liée aux négociations en cours.
Sur la chaîne ABC, le chef de la diplomatie américaine a insisté : « Un échange d’otages ne peut avoir lieu dans un contexte de combats. Les Israéliens ont dit ne cibler que les menaces imminentes, mais il faut clarifier la nature de ces opérations. »
Négociations en Égypte
Le plan présenté par la Maison Blanche prévoit un cadre précis pour la libération des otages, accepté, selon Rubio, par le Hamas. Des discussions indirectes doivent s’ouvrir lundi au Caire, en présence de l’émissaire américain Steve Witkoff et de Jared Kushner, gendre du président Trump, chargés de faciliter un compromis.
Pour Rubio, l’enjeu dépasse la libération des captifs. Il s’agit aussi d’aborder l’avenir de Gaza : « On ne peut pas, en trois jours, bâtir une gouvernance alternative au Hamas. C’est un processus de long terme. »
Incertitude sur l’après-guerre
Alors que les raids israéliens sur Gaza-ville ont fait au moins cinq victimes supplémentaires selon la Défense civile locale, le président Trump a déclaré s’attendre à savoir « bientôt » si le Hamas était réellement disposé à la paix. Il a averti que si le mouvement refusait de céder le pouvoir, il risquerait une « destruction totale ».
À deux ans d’un conflit qui a bouleversé la région, la perspective d’une trêve demeure fragile. Entre pressions américaines, résistances israéliennes et incertitudes quant aux intentions du Hamas, l’avenir de Gaza reste suspendu aux négociations du Caire.
