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Haut Débit au Maroc : le choix stratégique du VSAT face aux illusions Starlink
Dans un contexte de transition numérique accélérée, le Maroc franchit des étapes décisives vers une couverture généralisée du territoire en haut et très haut débit. À ce jour, près de 90 % du pays bénéficie déjà d’un accès à la 2G, 3G et 4G grâce au Plan National Haut Débit (PNH) lancé en 2018. Pourtant, les zones les plus enclavées, notamment en milieu rural, continuent de poser des défis spécifiques en matière de connectivité. Pour y répondre, le Royaume fait le choix assumé d’une technologie robuste et maîtrisée : le VSAT (Very Small Aperture Terminal), et non Starlink, comme le suggèrent certaines idées reçues.
Une politique numérique pensée pour l’inclusion
Portée par une volonté d'inclusion numérique, la stratégie du Maroc repose sur un développement progressif mais rigoureux des infrastructures télécoms. Le PNH-D1, qui couvre la période 2018-2024, a permis une avancée majeure en connectant l’essentiel du territoire. Les 10 % restants, souvent situés dans des régions montagneuses ou éloignées, nécessitent des solutions alternatives au réseau terrestre traditionnel, trop coûteux et difficile à installer.
C’est dans ce cadre que le VSAT s’impose comme l’outil privilégié par les autorités marocaines. Cette technologie satellitaire, bien que moins médiatisée que Starlink, joue un rôle crucial dans l’extension de la connectivité. Elle repose sur l’usage de satellites géostationnaires situés à 36.000 km d’altitude et de terminaux fixes au sol. Utilisé depuis des décennies, le VSAT est réputé pour sa fiabilité dans des secteurs critiques comme la défense, la sécurité civile, l’aviation ou encore les zones d’activité isolées.
VSAT vs Starlink : deux logiques différentes
Contrairement aux spéculations relayées sur certains réseaux sociaux, le Maroc n’a pas adopté Starlink, le service satellitaire développé par la société américaine SpaceX. S’il attire l’attention du grand public par son aspect innovant, Starlink reste une technologie jeune, basée sur une constellation de satellites en orbite basse (environ 550 km). Ses antennes motorisées et auto-orientables sont pensées pour une clientèle individuelle ou de petites entreprises, mais son fonctionnement reste soumis à des autorisations nationales strictes.
Dans le cas marocain, la priorité est donnée à la souveraineté technologique. Le VSAT, déjà encadré par les autorités, permet une meilleure maîtrise du réseau et des usages. Il répond également aux enjeux de sécurité, en s’insérant dans une vision stratégique de long terme, orientée vers l’aménagement équilibré du territoire.
Une vision claire pour l’avenir numérique
Le recours au VSAT illustre la volonté du Maroc de ne pas céder à l’effet de mode mais de construire un modèle de connectivité solide, durable et sécurisé. Le choix de cette technologie n’est pas un renoncement à l’innovation, mais une affirmation d’une politique publique basée sur l’adaptabilité aux réalités locales et la recherche de solutions éprouvées.
Alors que la phase suivante du PNH se profile, les autorités continueront de miser sur une combinaison d’approches pour atteindre une couverture totale. Le Maroc avance avec pragmatisme, en conjuguant innovation, souveraineté et inclusion numérique.
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