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Incendies à Bursa : plus de 3.500 personnes évacuées en Turquie
La Turquie fait face à une nouvelle vague d’incendies de grande ampleur. Plus de 3.500 habitants ont été évacués en urgence samedi et dimanche en périphérie de Bursa, grande ville industrielle du nord-ouest du pays, où deux foyers majeurs continuent de ravager la région depuis plus de 24 heures.
« Un total de 3.515 de nos citoyens ont été évacués et conduits en lieux sûrs », a déclaré Ibrahim Yumakli, ministre de l’Agriculture et des Forêts, ajoutant que 2.300 pompiers et secouristes étaient mobilisés dimanche, en pleine lutte contre les flammes attisées par des rafales de vent violentes.
Les moyens déployés sont considérables : plus de 850 véhicules, six avions bombardiers d’eau et quatre hélicoptères ont été mobilisés pour tenter de circonscrire l’avancée du feu. Malgré cela, la situation reste critique, alors que la température avoisine les 40°C dans la région et que la sécheresse accentue la propagation rapide des incendies. Aucune estimation officielle de la superficie touchée n’a été communiquée à ce stade.
Le bilan humain s’alourdit. Un pompier est décédé samedi soir d’une crise cardiaque en combattant les flammes, et trois personnes ont perdu la vie dimanche dans l’accident d’un camion-citerne engagé dans les opérations de lutte. Le gouvernorat de Bursa a confirmé ces décès.
Ces drames surviennent dans un contexte national particulièrement tendu. Mercredi dernier, dix ouvriers forestiers et secouristes bénévoles avaient péri dans un violent feu de forêt à environ 150 kilomètres plus à l’est, confirmant la dangerosité croissante des incendies qui frappent le pays.
À Karabük, province rurale du nord couverte à 72 % de forêts, un autre incendie résiste depuis cinq jours aux efforts des pompiers. Plus de 1.800 habitants ont dû être évacués dans cette région où le relief accidenté rend l’accès aux foyers extrêmement difficile.
Alors que la canicule persiste et que la sécheresse s’installe, les autorités turques ont appelé une nouvelle fois à la vigilance. Le ministère de l’Agriculture a averti que le risque d’incendies resterait « élevé et permanent » jusqu’en octobre.
La multiplication des feux de forêt, leur intensité et leur fréquence inquiètent les spécialistes, qui y voient une conséquence directe du réchauffement climatique. En attendant, les habitants de Bursa et de Karabük restent suspendus à l’évolution des vents et à l’intervention des secours, dans un été marqué par une recrudescence dramatique des catastrophes naturelles.