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Investissements qataris en Afrique : entre promesses colossales et doutes persistants

08:34
Investissements qataris en Afrique : entre promesses colossales et doutes persistants
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C’est une tournée qui fait couler beaucoup d’encre. Sheikh Mansour bin Jabor bin Jassim Al Thani, membre de la famille royale qatarie, multiplie les annonces spectaculaires au fil de ses escales africaines. Dernier arrêt en date : le Mozambique, où il a promis un investissement de 20 milliards de dollars. Au total, ce sont désormais 102 milliards qui ont été engagés sur le continent, dans six pays différents, de la Zambie au Zimbabwe, en passant par le Burundi, la République démocratique du Congo ou encore le Botswana.

Ces chiffres donnent le vertige : près de la moitié du PIB du Qatar, un cinquième de son fonds souverain. Mais derrière l’effet d’annonce, les contours de cette stratégie restent flous. Sheikh Mansour n’occupe aucun poste officiel à Doha et ses engagements passent par Al Mansour Holdings, une société quasi inconnue, sans site internet, ni réalisations de référence à cette échelle.

À Maputo, comme ailleurs, les protocoles d’accord affichent une liste impressionnante de secteurs – énergie, agriculture, pétrole et gaz, énergies renouvelables, infrastructures, tourisme, santé ou encore logistique – mais peu de détails concrets.

Une seule opération sort du lot : l’entrée au capital d’Invictus Energy, une petite société australienne cotée à la Bourse de Sydney et active dans l’exploration gazière au Zimbabwe. Pour 24,5 millions de dollars, Al Mansour Holdings en a acquis près de 20 % et a promis jusqu’à 500 millions pour développer le gisement. L’effet a été immédiat : l’action d’Invictus a triplé en quelques jours, doublant virtuellement la mise de l’investisseur qatari.

Entre fascination et scepticisme, la tournée de Sheikh Mansour suscite de nombreuses interrogations. S’agit-il d’un virage stratégique du Qatar vers l’Afrique, ou de promesses difficilement tenables à long terme ? Pour l’heure, les capitales africaines concernées préfèrent retenir l’enthousiasme d’engagements financiers hors norme, tout en espérant que ces annonces dépassent le stade des signatures protocolaires.



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