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Iran menace les livraisons militaires à Israël
Au neuvième jour du conflit opposant l’Iran et Israël, les tensions ont atteint un nouveau palier avec une mise en garde ferme des forces armées iraniennes contre toute livraison d’aide militaire à l’État hébreu. Dans une vidéo diffusée par la télévision d’État samedi, un porte-parole de l’armée iranienne a averti que tout envoi d’équipements militaires ou de radars, qu’il soit par mer ou par air, en provenance de n’importe quel pays, serait considéré comme une participation à l’agression contre l’Iran et constituerait une cible légitime pour ses forces.
Le président iranien Masoud Pezeshkian a également renforcé la rhétorique en menaçant Israël d’une riposte « plus dévastatrice » face à ses attaques, tout en excluant un abandon du programme nucléaire civil iranien, qui selon lui est un droit inaliénable de la République islamique.
Sur le front américain, le président Donald Trump a fixé un ultimatum de deux semaines à l’Iran pour désamorcer la crise, sous peine de frappes américaines potentielles. Pendant ce temps, Israël prépare une opération militaire de longue durée, affirmant avoir retardé d’au moins deux à trois ans le programme nucléaire iranien.
Le conflit s’est intensifié avec des frappes israéliennes contre des sites militaires et nucléaires iraniens, dont un atelier de centrifugeuses à Ispahan, tandis que l’Iran a riposté par des tirs de missiles et de drones ciblant des zones stratégiques en Israël. Ces affrontements ont causé la mort de plusieurs hauts gradés des Gardiens de la Révolution iraniens, ainsi que de nombreux civils et militaires des deux côtés.
Sur le terrain, la vie quotidienne en Iran est profondément affectée : rues quasi désertes, commerces fermés, accès internet restreint, et forte présence militaire dans les grandes villes. En Israël, la population vit sous la menace constante d’attaques, avec des dégâts matériels et un sentiment d’appréhension palpable.
Le contexte diplomatique reste tendu. L’Iran refuse de reprendre les négociations nucléaires sans un cessez-le-feu israélien, tandis que la communauté internationale, notamment la France, appelle à accélérer le dialogue pour éviter une escalade incontrôlable. Parallèlement, des acteurs régionaux comme les rebelles Houthis au Yémen menacent d’élargir le conflit en cas d’intervention américaine.
Alors que l’AIEA confirme un enrichissement d’uranium iranien à 60% — un niveau proche de celui nécessaire pour une arme nucléaire — aucun élément concret ne prouve l’existence d’un programme nucléaire militaire. Israël, qui ne reconnaît pas officiellement posséder l’arme atomique, serait néanmoins détenteur d’un important arsenal nucléaire selon des sources indépendantes.
Face à cette escalade, le monde observe avec inquiétude l’évolution d’un conflit dont les répercussions pourraient dépasser les frontières régionales.
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