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Israël sur le point de rouvrir le passage de Rafah pour acheminer l’aide humanitaire vers Gaza
Israël devrait autoriser ce mercredi la réouverture du point de passage de Rafah, à la frontière entre l’Égypte et la bande de Gaza, afin de permettre l’entrée de centaines de camions d’aide humanitaire dans l’enclave palestinienne. L’annonce, relayée par la radio publique israélienne, intervient alors que la situation humanitaire reste dramatique et que le cessez-le-feu, conclu dans le cadre du plan américain, entre dans sa deuxième semaine.
Selon la chaîne publique KAN, près de 600 camions transportant nourriture, médicaments et matériel de première nécessité devraient traverser Rafah dans la journée, sous la supervision de l’ONU, des ONG internationales et de plusieurs pays donateurs. Cette décision, bien qu’encore non confirmée officiellement par le gouvernement israélien, constituerait un geste significatif après plusieurs jours de tensions autour du sort des otages et des dépouilles encore détenues à Gaza.
Le cessez-le-feu parrainé par Donald Trump, entré en vigueur le 10 octobre, prévoit la restitution de l’ensemble des otages, vivants et morts, dans un délai de 72 heures. Si le Hamas a respecté l’échéance pour la libération des survivants, il n’a remis que huit dépouilles sur les 28 attendues, provoquant la colère de plusieurs responsables israéliens.
Parmi les victimes identifiées figurent Ouriel Baruch, Eitan Levy et Tamir Nimrodi, trois Israéliens enlevés ou tués lors de l’attaque du 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre actuelle.
Le ministre israélien de la Sécurité intérieure, Itamar Ben-Gvir, a dénoncé mardi les « manœuvres dilatoires du Hamas » et appelé le Premier ministre Benjamin Netanyahu à suspendre toute aide humanitaire à Gaza. Ce dernier a, au contraire, réaffirmé sa volonté de poursuivre le processus de démilitarisation du Hamas prévu dans le plan Trump : « Après la libération des otages, la prochaine étape est la démilitarisation totale du Hamas », a-t-il déclaré sur la chaîne américaine CBS.
De son côté, le président américain Donald Trump a exhorté le mouvement palestinien à restituer toutes les dépouilles, tout en prévenant que Washington interviendrait directement si le Hamas refusait de se désarmer.
Sur le terrain, la situation reste chaotique. À Gaza-ville, des affrontements ont éclaté mardi entre une unité du Hamas et plusieurs clans armés locaux accusés de collaboration avec Israël. Le mouvement islamiste a diffusé une vidéo, dont l’authenticité n’a pas été vérifiée, montrant l’exécution présumée de huit « collaborateurs ».
Parallèlement, la Défense civile de Gaza a annoncé la mort de six personnes dans des tirs israéliens, tandis que l’armée israélienne a affirmé avoir visé « des suspects s’approchant de ses forces ».
Le plan Trump prévoit un retrait progressif de l’armée israélienne, qui contrôle encore plus de la moitié du territoire, ainsi qu’une amnistie conditionnelle pour les membres du Hamas acceptant de déposer les armes. Les autres seraient contraints à l’exil.
Dans un contexte marqué par la faim, la destruction et l’incertitude, la réouverture du point de passage de Rafah pourrait offrir un sursis vital à une population épuisée par deux années de guerre et de blocus, tout en relançant un fragile espoir de stabilité.