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Journée mondiale des enseignants : au Maroc, un débat renouvelé sur la valorisation du métier
La Journée mondiale des enseignants met en lumière le rôle central de celles et ceux qui portent la mission d’éduquer les générations futures. Au Maroc, cette commémoration prend une dimension particulière, dans un contexte marqué par la mise en place du nouveau statut de base et les tensions qu’il a suscitées parmi le corps enseignant. Plus qu’une célébration symbolique, l’événement devient une occasion de réflexion collective sur les politiques éducatives et sur la reconnaissance d’une profession considérée comme pilier du développement national.
Un acteur au cœur du système éducatif
Les spécialistes de l’éducation soulignent d’une seule voix que toute réforme ambitieuse repose sur un investissement réel dans l’enseignant. Cela implique non seulement l’amélioration de ses conditions de travail et de vie, mais aussi un renforcement de sa formation pour répondre aux défis du XXIᵉ siècle.
L’enseignant est perçu comme le véritable pivot de l’école, de la maternelle à l’université. Il incarne la transmission des savoirs, l’éducation citoyenne et la formation d’un capital humain fort, indispensable au progrès économique, social et culturel du pays.
Entre haute valeur morale et conditions précaires
Si le rôle de l’enseignant est reconnu comme stratégique, ses conditions matérielles restent souvent en décalage avec l’importance de sa mission. Faible pouvoir d’achat, surcharge de travail et manque de stabilité professionnelle figurent parmi les préoccupations majeures. Beaucoup dénoncent un paradoxe : l’enseignant bénéficie d’une considération morale élevée mais d’une reconnaissance matérielle limitée.
Cette situation conduit certains à chercher des heures supplémentaires ou des activités parallèles, au détriment de leur équilibre et de la qualité de leur mission. Pour les experts, il est urgent d’offrir au corps éducatif des conditions dignes, car sans enseignant épanoui et motivé, aucune réforme éducative ne peut réussir.
La formation, clé de voûte de l’école de demain
Un autre défi majeur réside dans la qualité de la formation. Les grandes orientations stratégiques, notamment la loi-cadre 51.17, insistent sur la nécessité d’un dispositif de formation solide et cohérent pour préparer les enseignants aux exigences de l’école marocaine moderne.
Or, l’absence de référentiels clairs définissant les compétences et missions des différentes fonctions éducatives freine l’application de cette vision. Les programmes de formation évoluent souvent de manière improvisée, sans véritable cadre de référence. Les experts appellent ainsi à un retour aux fondamentaux : établir des profils précis, élaborer des guides de compétences, et bâtir des programmes de formation alignés sur les besoins réels du système éducatif et de la société.
Une urgence pour l’avenir du pays
Au-delà de la reconnaissance symbolique, la Journée mondiale des enseignants met donc en lumière une urgence : redonner à l’enseignant la place qu’il mérite, en tant que pierre angulaire de la réussite scolaire et de la prospérité nationale.
Garantir sa stabilité, valoriser son rôle, améliorer ses conditions et investir dans sa formation ne relèvent pas du luxe mais d’une nécessité vitale. Car c’est à travers lui que se construit le citoyen de demain, porteur de savoirs, de valeurs et de compétences capables de relever les défis du futur.