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Koweït : Nomination d'un neuvième gouvernement en quatre ans sur fond de crise politique

Koweït : Nomination d'un neuvième gouvernement en quatre ans sur fond de crise politique
Lundi 13 Mai 2024 - 09:30
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L'émir du Koweït, cheikh Meshal al-Ahmad al-Sabah, a approuvé dimanche la nomination d'un nouveau gouvernement, le neuvième en quatre ans, deux jours après la dissolution du Parlement. Cette décision intervient dans un contexte de crise politique persistante dans ce pays riche en pétrole.

Le nouvel exécutif, dirigé par le cheikh Ahmad Abdallah al-Ahmad al-Sabah, comprend 13 ministres, dont deux femmes. Les titulaires des portefeuilles clés des Affaires étrangères, du Pétrole et de la Défense n'ont pas changé. Il s'agit du 46ème gouvernement de l'histoire du Koweït depuis l'adoption du système parlementaire en 1962.

Cette annonce fait suite à la dissolution du Parlement par l'émir et à la suspension de certains articles de la Constitution pour une période n'excédant pas quatre ans. L'émir a également annoncé qu'il assumerait lui-même des fonctions gouvernementales, accusant certains députés de chercher à "interférer" avec ses pouvoirs régaliens.

Le Parlement devait se réunir pour la première fois ce lundi 13 mai. Cependant, plusieurs députés ont refusé de participer au gouvernement. La constitution du Koweït exige qu'au moins un député détienne un portefeuille ministériel jusqu'à ce que la formation du gouvernement soit achevée. Toutefois, le Premier ministre désigné n'est pas parvenu à convaincre un seul député de participer.

Le Koweït, membre de l'Opep, est doté d'un Parlement influent, même si les clés du pouvoir restent essentiellement aux mains de la famille régnante des al-Sabah. Les députés, élus pour quatre ans, disposent d'importantes prérogatives, et leurs querelles permanentes avec l'exécutif ont abouti à une valse de gouvernements.

Le Koweït, frontalier de l'Arabie saoudite et de l'Irak, renferme 7% des réserves mondiales de brut et possède l'un des fonds souverains les plus puissants au monde. Cependant, les crises politiques à répétition ont empêché l'adoption des réformes nécessaires pour diversifier son économie, fortement dépendante des hydrocarbures.


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