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L’AMCDH dénonce l’ingérence de la Cour Européenne dans l’affaire du Sahara marocain

L’AMCDH dénonce l’ingérence de la Cour Européenne dans l’affaire du Sahara marocain
Jeudi 10 - 08:21 Journalistes: ELMIR Barae
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L’Association marocaine pour la citoyenneté et les droits de l’homme, basée à Genève, a exprimé son profond désaccord avec la récente décision de la Cour européenne de justice, qui a invalidé les accords commerciaux entre l’Union européenne et le Maroc dans la région du Sahara marocain. Dans une lettre adressée au Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, l’association a dénoncé cette décision, qu’elle qualifie d’« ingérence » susceptible de compromettre les efforts de paix et de stabilité dans la région.

Dans un communiqué, l’association a exprimé son étonnement face à cette décision, estimant qu’elle contredit les politiques et décisions des Nations Unies, et ignore la réalité sur le terrain, notamment le soutien majoritaire des populations sahraouies à leur identité marocaine et à leur allégeance à la monarchie.

L’association a rappelé que cette décision intervient après que le Secrétaire général de l'ONU ait exprimé, dans son rapport d’août 2024, sa « profonde préoccupation » quant à la détérioration de la situation au Sahara marocain. Selon l'association, la décision de la Cour européenne de justice affaiblit les efforts diplomatiques visant à trouver une solution durable et pacifique.

En réponse à cette décision, l’association prévoit d’adresser une lettre de protestation à la présidence de la Cour européenne de justice, accusant cette institution de méconnaître les réalités historiques et politiques, ainsi que le contexte international marqué par une reconnaissance croissante du Sahara marocain et un soutien à la proposition d’autonomie marocaine.

L’association a également exhorté le gouvernement marocain à classer le groupe du polisario sur la liste nationale des organisations terroristes, et à faire pression pour qu’il soit également reconnu comme tel au niveau international. Elle estime qu’il est inconcevable qu’une milice comme le polisario puisse compromettre les efforts de paix ou que la Cour européenne de justice puisse rendre des décisions favorables à un groupe qu'elle considère comme une organisation non étatique militarisée agissant au nom d’un autre État.

L'association a également rappelé que la Cour européenne de justice avait déjà pris des décisions controversées par le passé, notamment en matière de droits de l'homme. Elle cite, entre autres, un arrêt rendu en mars 2017, qui permettait aux institutions d’interdire le port de symboles religieux ou politiques dans un cadre professionnel, une décision qui avait suscité la controverse en raison de son impact sur les droits des femmes musulmanes.


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