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L’Arabie saoudite injecte 5 milliards de dollars en Égypte : enjeux et motivations
L'annonce récente de l'Arabie saoudite concernant un investissement de 5 milliards de dollars en Égypte suscite de nombreuses interrogations. Bien que l'ampleur de cet engagement financier soit impressionnante, les détails entourant son utilisation et ses objectifs demeurent flous. Ce geste, attribué au Fonds d'investissement public (PIF) de Riyad, vise à « stimuler les relations bilatérales » entre les deux pays, mais il reflète également des considérations géostratégiques dans un contexte régional incertain.
Un investissement stratégique
L'Égypte, actuellement confrontée à une crise économique aiguë, a vu sa monnaie chuter et son taux d'inflation grimper en flèche. Cette situation critique a incité les dirigeants saoudiens à envisager cet investissement comme un moyen de stabiliser la région, tout en consolidant les liens avec Le Caire. Pour Riyad, il est crucial d'avoir un voisin stable, non seulement pour des raisons économiques, mais aussi pour des enjeux de sécurité et de politique régionale.
Les motivations derrière cet investissement
Les motivations de l'Arabie saoudite ne se limitent pas uniquement à des considérations économiques. En soutenant l'Égypte, Riyad cherche à affirmer son rôle de leader régional tout en contrant l'influence croissante de l'Iran et de la Turquie dans la région. La coopération entre les deux pays pourrait également renforcer les efforts conjoints en matière de sécurité, en particulier face aux menaces sécuritaires liées aux groupes extrémistes qui opèrent dans la région.
Une réponse à l’instabilité régionale
La décision d'investir dans l'Égypte intervient à un moment où la région est en proie à des tensions croissantes, exacerbées par des crises politiques et des conflits armés. Dans ce contexte, l'Arabie saoudite espère que son soutien à l'économie égyptienne contribuera à créer un environnement plus stable, propice à la paix et à la prospérité. En effet, une Égypte stabilisée pourrait servir de rempart contre des perturbations supplémentaires dans le monde arabe.