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L’étudiante gazaouie Nour Attaalah quitte la France pour le Qatar
L’étudiante gazaouie Nour Attaalah, arrivée en France en juillet dans le cadre d’un programme de bourses destiné aux étudiants originaires de Gaza, a quitté le territoire national dimanche pour le Qatar. Cette décision intervient à la suite d’une vive controverse liée à d’anciens propos antisémites relayés sur ses réseaux sociaux, avant son entrée en France.
Dans un communiqué officiel, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a confirmé ce départ, qualifiant les propos en question d’« inacceptables ». « Mme Attaalah ne pouvait demeurer sur le territoire national », a précisé le Quai d’Orsay. Le ministre Jean-Noël Barrot a lui-même déclaré sur le réseau X : « Nour Attaalah a quitté le territoire national. Elle n’y avait pas sa place. Je l’avais dit, nous l’avons fait. »
Inscrite à Sciences Po Lille, où elle devait débuter ses études à la rentrée, la jeune femme avait bénéficié d’un visa étudiant et d’un financement dans le cadre d’un programme de soutien aux étudiants gazaouis. Mais la révélation de publications supprimées depuis, certaines appelant à la violence contre les Juifs, a conduit à l’annulation de son inscription, à l’ouverture d’une enquête judiciaire pour apologie du terrorisme, et à un audit du processus de sélection des candidats.
L’avocat de l’étudiante, Me Ossama Dahmane, a déclaré que sa cliente conteste « fermement » les accusations, soulignant que les faits reprochés « reposent principalement sur des tweets repartagés, détachés de tout contexte ». Il affirme que le départ de Mme Attaalah s’est fait « en concertation » avec le ministère, dans un souci d’apaisement et pour garantir sa sécurité.
Sciences Po Lille a pour sa part indiqué que les propos sur les réseaux sociaux de la jeune femme avaient été « confirmés », sans toutefois fournir de précisions ni de preuves publiques. L’AFP n’a pu vérifier de manière indépendante les contenus incriminés, malgré leur large diffusion sur les réseaux sociaux.
En réaction à cette affaire, le ministère des Affaires étrangères a annoncé la suspension temporaire des programmes d’évacuation humanitaire de Gaza vers la France, dans l’attente des conclusions d’une enquête interne sur les mécanismes de filtrage des bénéficiaires. Tous les profils des personnes déjà accueillies feront également l’objet d’une nouvelle vérification.
Depuis le 7 octobre 2023 et la reprise du conflit entre Israël et le Hamas, la France a évacué plusieurs centaines de Gazaouis pour des raisons humanitaires. Cette affaire soulève désormais des interrogations sur les procédures de contrôle et les critères d’attribution des visas dans des contextes aussi sensibles que celui de Gaza.